La compagnie aérienne Etihad Airways a inauguré sa nouvelle liaison entre Abou Dhabi et Washington, sa troisième destination aux Etats-Unis après New York et Chicago. Depuis le 31 mars 2013, la compagnie nationale des Emirats Arabes Unis propose un vol quotidien entre sa base et l’aéroport de Washington – Dulles, opéré en Airbus A340-500 pouvant accueillir 12 passagers en Première, 28 en classe Affaires et 200 en Economie. Ils décollent d’Abou Dhabi à 10h00 pour arriver à 17h00, et repartent à 22h15 pour se poser le lendemain à 19h45 (durée de vol environ 15 heures). Pas de concurrence directe pour Etihad Airways, mais la capitale fédérale américaine est également desservie depuis Dubaï par Emirates Airlines et depuis Doha par Qatar Airways, United Airlines se posant également dans les deux villes du Golfe. Etihad Airways a transporté à ce jour près de deux millions de passagers vers l’Amérique du nord (New York, Chicago et Toronto), avec une hausse de 12,6% du trafic l’année dernière. Son PDG James Hogan se dit encouragé par le niveau des réservations sur la nouvelle route, et rappelle que le nouveau salon d’affaires du Terminal A de Dulles sera ouvert cette semaine, après un investissement de 6,8 millions de dollars. Rappelons que la compagnie partage ses codes avec American Airlines, permettant à ses passagers de poursuivre leur route depuis Washington vers Dallas et Los Angeles (plus 17 routes américaines depuis New York et 68 depuis Chicago, dont Montréal, Toronto et Ottawa). Coïncidence ou pas, la partenaire d’Etihad Air France - KLM s’est élevée lundi contre toute tentation européenne de réduire les restrictions imposées aux compagnies du Golfe, le PDG Jean-Cyril Spinetta déclarant au Financial Times que ces transporteurs doivent « d’abord démontrer » qu’elles jouent avec les mêmes règles. « Etre en concurrence dans une situation de type ciel ouvert avec les compagnies du Golfe serait un suicide », a-t-il ajouté, prédisant la « disparition » des transporteurs européens. Il n’a pas cité Etihad mais sa rivale Emirates, qui selon lui bénéficierait de charges moins élevées à l’aéroport de Dubaï qu’Air France à Paris.