Le comité central d’entreprise de la compagnie aérienne Air France devrait être placé en redressement judiciaire aujourd’hui, faute d’avoir pu trouver les financements nécessaires à sa restructuration. Le tribunal de grande instance de Bobigny devrait prononcer ce 23 avril 2013 la cessation de paiement du CCE, qui n’a pu trouver l’argent nécessaire aux plans de départ volontaire lancés depuis juillet dernier, quand il avait déjà frôlé le dépôt de bilan. Il manquerait encore 4,5 millions d’euros pour financer totalement les 74 départs planifiés, reconnait dans Le Figaro le secrétaire général du CCE Didier Fauverte (CGT), le déblocage de tous les fonds de la fiducie mise en place en échange de la vente de centres de vacances ayant échoué pour cause de dispute syndicale. La CFE-CGC dénonce par exemple « une gestion délirante » de la CGT, à la tête du CCE depuis deux ans, avec des « frais de fonctionnement exorbitants ». La dette du CCE, qui gère les activités sociales et culturelles des 49 300 employés d'Air France, dépasserait toujours les 10 millions d’euros (15 millions en 2009), alors qu’il a vendu 26 des 40 centres de vacances qu’il possédait il y a deux ans. La solution proposée en janvier dernier par Didier Fauverte, le versement en une fois plutôt que par mensualités de la dotation annuelle de 35 millions d’euros, n’a toujours pas été entendue.