Suite à la désaffection de la compagnie turque Pegasus Airlines qui quittera en 2014 l’aéroport principal de Bruxelles pour celui plus éloigné de Charleroi, c’est la guerre entre ces deux aéroports, le premier dénonçant une concurrence déloyale, le second menaçant de porter plainte pour diffamation. La pilule passe mal pour Zaventem après l’annonce de Pegasus Airlines de son déménagement depuis Brussels Airport (Zaventem), principal aéroport de Bruxelles pour celui plus éloigné de Charleroi à partir de mars 2014, raconte le site rtbf.be. Pour Brussels Airport, il y a « concurrence déloyale », indique son porte-parole en raison de 31 millions d’euros de subsides du gouvernement, ce montant étant écrit noir sur blanc dans le rapport annuel de l’aéroport de Charleroi. André Antoine, ministre wallon en charge des aéroports, dément toute subvention d’un tel montant : « Il n’y a pas un euro à Charleroi pour les compagnies. Il n’y a pas un euro pour les dépenses de type commercial. Nous n’intervenons que pour les pompiers et pour la sécurité de l’aéroport. Et les derniers investissements concernent le rachat et l’insonorisation des logements autour de l’aéroport  et rien d’autre. Tout le reste, c’est de la jalousie. Nos livres sont ouverts et la transparence est totale ». Passablement énervé par les accusations de Brussels Airport, l’aéroport de Charleroi a annoncé son intention de porter plainte pour diffamation ajoutant dans ce qui sera son seul commentaire de l'affaire que "l'aéroport de Charleroi suit de façon très stricte la réglementation européenne concernant les subventions et les tarifs d'offre de service. Lorsqu'Air Arabia et Blue Air ont quitté Charleroi au profit de Zaventem (ce qui représente le même volume de vols que Pegasus), BSCA ne s'est jamais prononcé sur les pratiques commerciales de l'aéroport de Zaventem". Rappelons aussi que l’aéroport de Charleroi a connu une croissance phénoménale depuis dix ans grâce notamment à l’omniprésente Ryanair, mais aussi les JetairFly, Wizz Air, Thomas Cook, faisant passer son trafic passagers de moins d’un million il y a dix ans à 6,7 millions de passagers annuels aujourd’hui. Les low cost y apprécient notamment une redevance d’atterrissage nettement inférieure 28 euros à Zaventem contre 2,3 à Charleroi. A partir du 30 mars, la compagnie low cost turque Pegasus sera la 5e compagnie aérienne opérant des vols réguliers depuis Charleroi.