Le principe d’une augmentation de capital de 300 millions d’euros pour la compagnie aérienne Alitalia a été validé à l’unanimité par Air France – KLM et les autres actionnaires, qui se sont donnés 30 jours à compter de ce mercredi pour décider d’y souscrire ou pas. Le communiqué diffusé le 15 octobre 2013 a officialisé l’arrivée de la compagnie Poste Italiane à hauteur de 75 millions d’euros, soit le montant exact que le groupe franco-néerlandais devra débourser s’il désire maintenir son niveau à 25% du capital. Deux banques, Unicredit et Intesa San Paolo, pourront acquérir jusqu’à 100 millions d’euros en titres non-souscrits, tandis qu’un consortium bancaires a ouvert une ligne de crédit de 200 millions. Alitalia peut donc espérer récolter les 500 millions jugés indispensables à sa survie. Les trente jours de réflexion que se sont accordés les actionnaires permettront sans doute à faire pencher la balance pour Air France – KLM, qui serait « à 50-50 » sur sa participation à l’augmentation de capital. Un élément du communiqué pourrait l’aider à dire oui : l’équipe dirigeante d’Alitalia « a l’intention » de démissionner une fois le problème réglé, ce qui était l’une des « conditions strictes » posées par le groupe de l’alliance SkyTeam pour ressortir le portefeuille et sauver de la faillite sa partenaire italienne. Une faillite qui ferait perdre au groupe l’accès au marché aérien italien, le quatrième d’Europe, ou une dilution de sa part dans le capital et donc une perte possible de contrôle contre un renflouement qui lui coûtera cher alors qu’il est confronté à son propre plan de sauvetage Transform 2015 : le choix n’est pas simple, mais le délai de trente jour devrait permettre à Air France – KLM de négocier de nouvelles concessions, notamment sur la restructuration de la dette.