Publié le 1 juin 2024 à 00h03
Taxe carbone : l’Europe ne veut pas attendre
Publié le 18 octobre 2013 à 10h00 par François Duclos
Malgré l’accord trouvé au début du mois par les états membres de l’OACI, la Commission européenne a décidé de relancer l’idée d’une « taxe carbone » sur les vols traversant l’espace aérien européen.
L’Organisation Internationale de l’Aviation Civile avait annoncé le 4 octobre 2013 avoir trouvé un accord pour plafonner les émissions de gaz à effets de serre dans le transport aérien, des « mesures de marché » devant être finalisées en 2016 pour réduire les émissions de CO2 des compagnies aériennes et assurer une croissance neutre du secteur à partir de 2020, au travers notamment de l’utilisation de biocarburants et de mesures technologiques et techniques. Connie Hedegaard, commissaire européenne au Climat, semble penser que tout cela est bien lointain ; elle a donc reposé mercredi sur la table sa proposition de taxer les vols effectués au-dessus de l'espace aérien de l'Espace économique européen (membres de l'UE plus l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège), afin que les compagnies aériennes compensent leurs émissions de CO2.
L’OACI et l’IATA, toutes deux opposées à l’ETS (Emission Trading Scheme) européen officiellement au nom d’une préférence pour un accord mondial, ont aussitôt exprimé leur « inquiétude » ou leur « surprise » devant le retour de cette proposition, qui viserait toutes les compagnies quel que soit leur pays d’origine. L’accord de début octobre avait d’ailleurs été salué par la Commission, soulignant que le secteur aéronautique est le premier dans le domaine du transport à « appliquer un tel mécanisme de marché pour l'émission de gaz à effet de serre ». Le commissaire Siim Kallas avait lui-même parlé de « très bonne nouvelle pour la planète ». Mais lors de sa conférence de presse, Mme Hedegaard a rappelé que l'UE « a le droit souverain de réglementer l'aviation dans son propre espace aérien ».
Reste à savoir si les états membres et le Parlement européen avaliseront ce projet. Alors que le vieux contient peine à sortir de la crise, le souvenir de l’opposition violente de pays comme la Russie, l’Inde ou la Chine (cette dernière ayant gelé des commandes d’Airbus) et le risque de conflits commerciaux dommageables pour l’emploi devront être soupesés face aux bénéfices de la lutte contre le réchauffement climatique…
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capitaine93 a commenté :
18 octobre 2013 - 10 h 16 min
Toute une bande de plouc!
Tout comme si on ne payait pas assez de foutus taxes à la con sur les billets d’avion.
Qu’ils construisent alors des TGV pouvant traverser l’atlantique!
Taxe carbone, taxe carbone!
Bientôt on pourra pas lâcher une caisse sans payer!
mnbee a commenté :
19 octobre 2013 - 9 h 18 min
++1
phi a commenté :
18 octobre 2013 - 11 h 08 min
Tous des taxomaniaques, vivement les prochaines élections que l’on fasse du ménage !
chief pilot a commenté :
18 octobre 2013 - 11 h 27 min
Le co2 n’est pas un gaz a effet de serre et le TGV n’est pas un moyen de transport propre ,il utilise l’energie nucleaire (80 pour cent de l’électricité produite en France)dont les effets sur la santé (augmentation du taux de radioactivité dans le monde)sont plus pervers et néfastes;
Pierre a commenté :
19 octobre 2013 - 5 h 10 min
Pire, lorsque l on construit une ligne grande vitesse, comme l on ne construit pas de centrale nucleaire supplementaire, c est bien une centrale a gaz ou charbon qui foirnit le supplement. On a eu sur le TGV Est , des TGV a charbon.
Rien a attendre de ce gouvernement qui est obnubile par son accord avec les verts qui haissent l aerien.
Cémencle a commenté :
18 octobre 2013 - 11 h 53 min
Et pendant ce temps là, les Diesel (le gas-oil étant subventionné en France), continuent de polluer tout en bénéficiant de l’écotaxe.
Pour rappel, la pollution aux particules fines des Diesel est la plus dangereuse qui soit, faisant dire à un célèbre professeur de médecine qu’il est plus dangereux pour un enfant de le placer à moins de 10 m d’un Diesel au ralenti que de fumer dans sa chambre !
Simon a commenté :
19 octobre 2013 - 9 h 12 min
Si le diesel est subventionné, pourriez vous m’indiquer le bureau où je peux toucher ma subvention ;-).
Disons simplement qu’il est un peu moins taxé que le sans plomb.
wernersxb a commenté :
18 octobre 2013 - 12 h 06 min
Ce n’est pas une taxe de plus qui va réduire le trafic aérien et l’émission de CO2.
Par contre une incitation, par exemple aide à chaque compagnie utilisant des technologies permettant de réduite les émissions, serait peut-être une alternative intéressante.
capitaine93 a commenté :
18 octobre 2013 - 12 h 23 min
+1
Tout à fait d’accord
J'me marre a commenté :
18 octobre 2013 - 12 h 56 min
…et voilà la sebille qui revient:des aides,des subventions…etc….des qu’il s’agit de quémander,y’a toujours des gens qui partent au quart de tour….
Et bien non:moi je ne suis pas d’accord…
Plutôt que de distribuer des sous (de mes impôts)a des compagnies au prétexte qu’elles feraient des efforts,je preferre que soient taxées celles ( et donc leurs clients)qui n’en font pas…Ça augmentera le prix des billets????Et alors????:que les clients choisissent les compagnies vertueuses dans ce cas la:Avec ce même raisonnement,ces dernières n’étant pas taxées,leurs billets devraient être moins chers:a vous,a nous les clients d’agir en citoyen responsable…ou pas!!!!
Cémencle a commenté :
18 octobre 2013 - 20 h 23 min
Il est pour le moins étrange d’exiger la vertu “écologique” des compagnies aériennes quand les français roulent en Diesel !
Il ne s’agit que de flux financiers à gérer sur le marché du carbone : bref, encore une usine à gaz européenne.
Tout le monde se moque de l’écologie, à commencer par les écologistes eux-mêmes : seules comptent les nouvelles taxes, et nos énarques se grattent la tête pour nous en pondre toutes les 5 minutes.
B 747 France a commenté :
18 octobre 2013 - 21 h 48 min
C’est vrai le diesel est polluant, mais il est taxé, moins que l’essence, mais bien plus que le kérosène, tres polluant lui aussi, puisque ce dernier est exempte de toute taxe depuis … 70 ans.