Le gouvernement algérien étudie différents moyens de faire baisser le prix des billets d’avion pour les Algériens vivant à l’étranger, notamment ceux résidant dans des capitales éloignées, rapporte le site maghrebemergent.com. Amar Ghoul, ministre des Transports algérien, a annoncé l’examen par le ministère des Affaires étrangères en coordination avec le ministère des Transports de propositions pour réduire le « prix des billets d’avion au profit des membres de la communauté algérienne établis dans les pays et les capitales éloignés ». Le but est de rapprocher cette communauté éloignée, notamment 4e génération d’émigrés algériens, de leur pays d’origine. Les tarifs des billets d’avion vers l’Algérie sont régulièrement qualifiés de trop élevés par la communauté résidant à l’étranger. Arezki Idjerouidene, patron franco-algérien d’Aigle Azur spécialiste des dessertes depuis la France vers l’Algérie, expliquait en juin dernier que la cherté des billets pouvait s’expliquer d’abord par la typologie des passagers, les Algériens ayant coutume de voyager avec des bagages plus lourds entraînant une hausse du poste carburant de 14 %, ou encore par la lenteur des procédures d’embarquement dans les aéroports algériens (40 minutes contre une moyenne de 12 minutes dans les aéroports européens), la durée des escales en Algérie... Enfin expliquait-il, le prix du billet est constitué à 70 % de taxes avant de plaisanter selon des propos repris sur le site Tout sur l’Algérie : « Il nous reste à peine de quoi s’acheter une pizza ». Une blague plutôt de mauvais goût pour le Mouvement Citoyen Algérien en France (MCAF) qui avait écrit une lettre revendicatrice en août dernier au Premier ministre algérien, lui réclamant notamment de mettre fin au « prix exorbitant du billet d’avion », et même à la basse qualité du service. Cette organisation était même plus particulièrement virulente contre les deux compagnies Aigle Azur et Air Algérie, allant jusqu'à évoquer une politique coordonnée entre ces deux compagnies : "L'astuce d'Air Algérie et d'Aigle Azur : L'offre et la demande !!! Sauf qu'on baisse volontairement l'offre dès le départ, on est sur de créer la pénurie de places !!! Et c'est le but recherché !!!! La deuxième étape : durant l'accord annuel entre le pavillon français et algérien au niveau de la DGAC à Paris, Air Algérie et Aigle Azur ont demandé de leur faciliter l'octroi des vols supplémentaires !!!! Au lieu justement d'inscrire plus de vols réguliers !!!! par peur de voir d'autres compagnies desservir ces destinations où le duopole est exercé.. ", écrivait en août dernier Omar Ait Mokhtar, porte-parole de ce mouvement.