Alors qu’Etihad a confirmé des pourparlers avec Alitalia, la compagnie aérienne italienne, en grande  difficulté financière, a annoncé vendredi 20 décembre sur son site Internet avoir terminé l’augmentation de son capital à hauteur de 300 millions d’euros grâce à l’apport de 75 millions supplémentaires par l’un des trois nouveaux actionnaires Poste Italiane. L’augmentation de capital à hauteur de 300 millions d’euros approuvé par les actionnaires pour sortir Alitalia de la faillite a enfin été bouclée. Air France, actionnaire principal avec 25 % s’était désistée sur ce soutien financier et Alitalia  a œuvré dans les coulisses pour trouver trois nouveaux actionnaires : Poste Italiane et les deux banques italiennes Unicredit et Odissea ont tour à tour participé à l'augmentation de capital de 300 millions d'euros. La somme doit permettre de renflouer la compagnie qui pourra poursuivre son activité le temps pour elle de mener à bien son effort de restructuration. Mais les 1 900 suppressions de postes promis (sans licenciements secs) dont 280 pilotes et 350 hôtesses et stewards, seront-elles suffisantes pour ramener dans le vert une compagnie qui n’a pas réalisé de bénéfices depuis dix ans ? Pas sûr s’inquiètent certains experts. A moins qu'Etihad ne vienne à la rescousse… En effet, l’annonce par Alitalia de la recapitalisation réussie intervient alors qu’Etihad a confirmé des pourparlers avec Alitalia sans donner plus de détails. La presse prête à la compagnie du Golfe l’intention de vouloir injecter 350 millions d’euros dans son capital, ce qui lui permettrait d’acquérir jusqu’à 49 % d’Alitalia, le maximum autorisé par la réglementation européenne. Cette hypothèse est compatible avec la stratégie d’Etihad qui a déjà investi dans le capital de précédentes compagnies aériennes : Air Berlin, Aer Lingus, Air Serbia, Air Seychelles, Darwin Airline (sous réserve d'approbation réglementaire), Jet Airways et Virgin Australia. Air France avait approuvé en tant qu’actionnaire l’augmentation de capital d’Alitalia, mais s’était désistée de lui injecter de l’argent notamment parce qu’elle estime que son plan de restructuration reste encore insuffisant. Sa part de capital sera donc diluée aux alentours de 10 % d’Alitalia.