Vendredi dernier, Lufthansa a annulé 200 vols depuis Francfort, suite à une grève de son syndicat de pilotes qui a affecté 25 000 passagers. Et samedi 6 septembre, les contrôleurs aériens italiens menaient une action provoquant l’annulation de centaines de vols. Prochain conflit à venir : Air France à partir du 15 septembre. Les contrôleurs aériens italiens ont mené un mouvement de grève hier en Italie, principalement entre 12h30 et 16h30, pour protester contre les réductions de coût qui touchent leur activité. Ryanair a annulé au moins 96 vols, easyJet une soixantaine tandis qu’Alitalia a dû réduire son programme de vols de la journée. D’autres mouvements sociaux sont annoncés dans le secteur aérien italien d’ici la fin du mois. Vendredi 5 septembre, c’était au tour du syndicat de pilotes allemands Vereinigung Cockpit qui représente 5 400 pilotes,  de se mettre en grève entre 17h et 23h, au départ de Francfort sur les seuls vols court et moyen-courrier (pour la seconde fois en une semaine), provoquant l’annulation de 200 vols Lufthansa. Lufthansa avait réservé pour l’occasion 2 200 chambres d’hôtel et installé 500 lits de fortune à l’aéroport pour les passagers en rade. Pour rappel, vendredi 29 août, c’étaient les pilotes de Germanwings qui se mettaient en grève, entraînant l’annulation de 116 vols. Et en avril dernier, une grève de trois jours des pilotes de Lufthansa coûtait 60 millions d’euros de perte à la compagnie. Le conflit aujourd'hui porte principalement sur les départs en retraite, et plus spécifiquement les conditions de pré-retraite de ses pilotes. Les passagers d’Air France seront eux aussi impactés par les mouvements sociaux, plusieurs syndicats de pilotes Air France (SNPL, Spaf, ...) ayant déposé un préavis de grève courant du 15 au 22 septembre. Le conflit porte ici sur la stratégie que compte mener la direction pour redresser son réseau court et moyen-courrier. Si le SNPL souhaite de son côté créer un groupe unique de pilotes  pour les avions de plus de 100 passagers, la direction d’Air France-KLM  prend une toute autre direction. Elle a notamment l’ambition de développer sa low cost Transavia avec une troisième entité, nommée Transavia Europe, aux côtés de Transavia France et Transavia Hollande. Transavia Europe aura des bases à l’étranger (différents médias évoquent Porto, Lisbonne et Francfort), et emploiera du personnel local, avec les contrats du pays dans lequel la low cost opère.