La compagnie aérienne Air Tahiti Nui devrait explorer la piste des alliances comme celle des coentreprises ou des partages de codes, selon son propriétaire le gouvernement tahitien qui cherche à augmenter le nombre de touristes dans l’archipel. Interrogé le 14 octobre 2014 par Tahiti Infos, le ministre de la Relance économique et du Tourisme Christophe Bouissou a cité la compagnie tahitienne parmi les pistes pour faire grimper à 300 000 d’ici 2018 le nombre de touristes en Polynésie. Reconnaissant qu’il s’agit d’un objectif ambitieux « qu’on peut tout à fait atteindre si on se donne les moyens d’y arriver », il propose comme piste  « par exemple si Air Tahiti Nui décidait demain d’intégrer une alliance avec une compagnie aérienne comme Oneworld, Skyteam ou Star Alliance ». Le pays doit « retrouver son ambition, s’ouvrir au monde », ajoute-t-il, et dans le cas d’ATN « négocier avec le monde du transport aérien international, mettre en place des code-share, parfois même quelques joint-ventures ». Du côté des partages de codes, Air Tahiti Nui a signé avec deux membres de SkyTeam (Air France, Korean Air), un de Star Alliance (Air New Zealand) et trois de Oneworld (American Airlines, Japan Airlines, Qantas Airways), sans oublier TGVair. En décembre dernier, elle annonçait également des discussions avec Hawaiian Airlines et Aeroflot, plus d’éventuels partenaires chinois non spécifiés. Il pourrait s’agir dans ce dernier cas d’Hainan Airlines, une forte délégation du groupe HNA ayant visité la Polynésie afin d’y étudier « le potentiel touristique ». ATN dispose également d’environ 80 accords interlignes. Elle a aussi déjà tenté l’expérience de la coentreprise avec Air France sur la route reliant l’aéroport de Papeete-Faa’a à Paris-CDG via Los Angeles, dans le cadre de celle liant la compagnie nationale française à KLM, Alitalia et Delta Air Lines pour les vols transatlantiques. Sans succès, les Etats-Unis ayant jugé en avril dernier que cela entrainerait une baisse de la concurrence.
En attendant, Air Tahiti Nui continue de desservir Paris, Los Angeles, Auckland et Tokyo-Narita, avec sa flotte de cinq Airbus A340-300.