En Russie, l’arrêt des activités de la compagnie OJSC Ak Bars Aero est programmé pour le 15 janvier, quelques liaisons étant encore opérées en ce début d’année entre ses bases à Bulguma et surtout Kazan, vers Prem, Belgorod, Simferopol, Moscou, Adler/Sochi, St Petersburg ou Prague par exemple. Un communiqué sur son site invite les passagers à « apprécier leur vol entre le 2 et le 13 janvier », mais la compagnie précise qu’il s’agit simplement d’une suspension des opérations « et en aucun cas d’une faillite ou d’une liquidation ». La maintenance de ses Bombardier CRJ200 et Cessna 208B Grand Caravan « est maintenue » dans ses bases, mais ils seront loués à d’autres compagnies régionales en attendant a reprise des vols. Ak Bars Aero a préféré arrêter les vols et minimiser ses pertes suite à « la hausse des taux de change, qui renchérit les coûts du leasing, de la maintenance et de la formation du personnel à l’étranger, et à la chute brutale des réservations ». Les passagers ayant déjà des réservations après la date fatidique se sont vu proposer le remboursement.
La compagnie nationale chypriote Cyprus Airways pourrait suivre le même chemin dès la semaine prochaine, selon la presse locale : elle s’attend en effet à recevoir une amende massive de la part de la Commission européenne, qui pourrait atteindre 80 millions d’euros selon certains journaux. Le gendarme de la concurrence s’apprêterait en effet à déclarer illégales deux aides versées par le gouvernement pour tenter de sauver Cyprus Airways, celle de 73 millions d’euros en 2012 et une autre de 31,3 millions versée l’année suivante. Et selon le quotidien Kathimerini, la compagnie a jusqu’au 8 janvier pour présenter des comptes audités pour l’année 2014 financière, sans quoi elle perdra sa licence. N’opérant plus que six A320, Cyprus Airways n’a toujours pas réussi à trouver un repreneur, les deux favoris de la privatisation Ryanair et Aegean Airlines, ayant été rejetés par le gouvernement.
Ce dernier s’est lancé fin novembre dans l’élaboration d’un nouveau plan de sauvetage, des fuites mentionnant suppressions de routes, licenciements de la moitié des 460 employés, réductions des salaires et division par deux de la flotte. Certains spéculent sur une fermeture pour rouvrir aussitôt sous un autre statut – le nom et le logo de Cyprus Airways auraient été vendus à l’état. Elle ne représenterait plus que 10% du trafic aérien à Chypre.
Vincent a commenté :
2 janvier 2015 - 12 h 54 min
Allah AK BARS suspendue !
Quant à la survie de CYPRUS AIRWAYS mise en cause par la Commission Européenne démontre de nouveau l’incurie des technocrates de Bruxelles.
Le gouvernement chypriote a versé une aide à une compagnie nationale ? La belle affaire, toutes les compagnies du Golfe fonctionne sur fonds publics pour envahir nos tarmacs. Et que fait la Commission Européenne face à cette concurrence déloyale ? Rien, ils achètent des AIRBUS, et les lobbyistes du constructeur ont table d’hôtel à la Commission.
Vincent a commenté :
2 janvier 2015 - 13 h 10 min
…compagnies du Golfe fonctionnent sur…