Abdelmalik Petitjean, l’un des deux terroristes identifiés dans l'attaque jihadiste de l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray, avait travaillé cinq mois comme intérimaire à l’aéroport de Chambéry Savoie en qualité d’agent de piste bagagiste.

Abdelmalik Petitjean, originaire d’Aix-les-Bains, où il a obtenu son Bac pro en juillet 2015, avait ensuite travaillé de décembre 2015 à avril 2016 sur des zones sensibles de l’aéroport de Chambéry (piste et bagages). Le jeune homme n’avait à l’époque « pas posé de problème et n’a jamais tenu de propos en lien avec le terrorisme », a fait savoir l’aéroport,  porte d'entrée privilégiée vers les plus grandes stations de sports d'hiver françaises, et qui accueille de façon saisonnière une petite vingtaine de compagnies aériennes pour 215 000 passagers en 2015.

Abdelmalik Petitjean est complètement passé inaperçu dans les radars de la police. Radicalisé semble-t-il sur le tard, il a fait l’objet d’une fiche S envoyée à son encontre seulement le 29 juin dernier après avoir été signalé en Turquie.

Les niveaux de sécurité dans les aéroports et le contrôle du personnel y travaillant ont fait l’objet en raison du risque élevé de menaces terroristes, de nouvelles vérifications. L’aéroport de Genève a par exemple supprimé en début d’année trente cinq badges donnant accès aux zones sensibles à de employés travaillant sur cette plateforme. Sur les plateformes parisiennes, des milliers de casiers de travailleurs, ont été perquisitionnés suite aux attentats terroristes parisiens de novembre 2015. Aucune fiche S, mais au moins 70 badges rouges, donnant l’accès du personnel d’Aéroports de Paris aux zones réservées, avaient été retirés notamment pour « des phénomènes de radicalisation ».