La compagnie aérienne Alaska Airlines a finalisé le rachat de sa rivale Virgin America pour un total de 4 milliards de dollars dette comprise, une fusion qui la porte au rang de cinquième transporteur des Etats-Unis. Les billets de la seconde seront en ventes sur le site de la première à partir de lundi. La fusion des deux compagnies américaines, annoncée en avril dernier puis approuvée les actionnaires de Virgin America et finalement les autorités, permet au groupe de devenir le cinquième transporteur aux Etats-Unis derrière American Airlines (qui a fusionné avec US Airways), Delta Air Lines (avec Northwest), United Airlines (avec Continental) et la low cost Southwest Airlines (fusionnée avec AirTran). Il propose désormais proposer 1200 vols quotidiens vers 118 destinations, avec des hubs dans la base d’Alaska Airlines à Seattle-Tacoma et dans les aéroports de San Francisco, Los Angeles, Anchorage et Portland. Pour cela, il dispose d’une flotte de 286 avions d’une moyenne d’âge de 8,1 ans (Boeing 737 tous modèles pour Alaska Airlines, Bombardier Q400 pour sa sœur Horizon Air, CRJ700 et E175 opérés par SkyWest Airlines pour le compte d’Alaska et Airbus A319/A320 pour Virgin America). Aucune décision n’a été prise à propos du maintien de la marque de cette dernière. Alaska Airlines insiste particulièrement sur la complémentarité de leurs réseaux respectifs, sur le renforcement de sa présence en Californie où elle vise 175.000 passagers par jour, mais aussi sur un meilleur accès à des créneaux de vols sur la Côte Est, à New York (JFK ou LaGuardia) et à Washington-National Ronald Reagan. Un certificat de vol unique aux deux compagnies est espéré pour l’an prochain, mais les billets d’avion de Virgin Ameerica seront en vente sur le site d'Alaska Air dès lundi 19 décembre, date également de la fusion entre leurs programmes de fidélité. Rappelons que le principe de la fusion avait été approuvé par les syndicats de pilotes comme d’hôtesses de l’air et de stewards, parmi les 18.000 employés que représente désormais le groupe Alaska Airlines. Survenant après celles des Big Four, cette nouvelle fusion dans le ciel américain laisse JetBlue Airways en sixième position (elle était aussi candidate au rachat de Virgin America). Et comme les précédentes, elle fait redouter une hausse des prix du billet d’avion, déjà constatées dans la plupart des moyens et petits aéroports où la concurrence est moindre (malgré des profits records).