Trois syndicats du personnel au sol de la compagnie aérienne HOP! Air France ont appelé à la grève pour deux jours la semaine prochaine, pour dénoncer ce qu’ils appellent l’échec de la fusion entre Airlinair, Britair et Regional. Dans un communiqué du 30 mars 2017, les syndicats CGT, CFDT et UNSA du personnel au sol de la filiale régionale d’Air France appellent à un arrêt de travail le vendredi 7 et le samedi 8 avril. Ils expliquent qu’après un an de fusion, « l’ensemble des organisations syndicales fait un bilan amer : douze mois de sacrifices et toujours pas de périmètre d'activité pour notre avenir ! Douze mois de baisse continue des charges avions dans les 3 ex-compagnies ! Douze mois d’efforts fournis pour une dégradation constante des conditions de travail ! ». Les syndicats reprochent à la direction de tenter d'imposer des « accords collectifs low-cost en détruisant les garanties sociales et salariales », au lieu « d’harmoniser les conventions des salariés de HOP!, Lyon Maintenance, Hop! Training, Airlinair, Brit’Air et de Regional ». L’avenir même de la compagnie HOP! « et donc de nos emplois » est menacé, concluent les syndicats. Outre la fusion, une « dégradation constante des conditions de travail » est dénoncée par l’intersyndicale, selon qui les élus du CHSCT « ont dû déclencher plusieurs droits d’alerte, une procédure de ‘danger grave et imminent’ et des enquêtes sur les risques psychosociaux engendrés par cette fusion ». Les psychologues du travail continuraient de recevoir à chaque permanence « des salariés qui craquent sur le lieu du travail » ; « nous ne pouvons plus n’être que la valeur d’ajustement d’Air France », affirme le communiqué. Cet appel à la grève intervient alors que des négociations doivent débuter ce vendredi et lundi prochain. Selon Le Télégramme, il concernerait « l'ensemble des personnels des bases de Morlaix, Nantes, Clermont-Ferrand et Rungis ». Hier, la direction de HOP! avait présenté les résultats de l’année 2016, avec un trafic stable à 13 millions de passagers et un coefficient d’occupation en hausse ; l’offre de l’été 2017 compte 100.000 sièges supplémentaires.