Publié le 1 mai 2024 à 00h03
Surbooking : Delta Air Lines propose un dédommagement de 9.950 dollars
Publié le 16 avril 2017 à 11h00 par Ricardo Moraes
©Airbus
Une semaine après l'expulsion manu-militari d'un passager d'United Airlines, la compagnie Delta Air Lines profite du scandale pour enfoncer sa concurrente en annonçant offrir jusqu'à 9.950 dollars (9300 euros) à tout passager en cas de surbooking.
C'est douze fois plus que les 800 dollars proposés à David Dao, le passager de 69 ans qui a été expulsé de force du vol 3411 United Airlines à l'aéroport de Chicago à destination de Louisville pour cause de surbooking. En fait, United Airlines avait demandé à quatre passagers de quitter l'avion pour laisser leurs places à quatre membres d'équipage qui devait opérer le lendemain un vol à Louisville, sinon le vol du lendemain était annulé. Quatre passagers avaient été tirés au sort, trois ont accepté de quitter l'avion. David Dao a résisté et a été évacué violemment par trois agents de sécurité.
Les images de l'expulsion du passager ensanglanté ayant scandalisé les réseaux sociaux, les compagnies américaines réagissent aujourd'hui différemment dans l'urgence. United Airlines, la première fautive, revoit son règlement intérieur. Désormais, ses équipages doivent se présenter à l'enregistrement au plus tard 60 minutes avant le vol, afin de laisser le temps au personnel de comptoir de refouler les passagers en trop à l'embarquement, et non plus une fois qu'ils sont montés dans l'avion. Egalement, American Airlines met à jour sa pratique du surbooking, interdisant son personnel de débarquer, en cas de surbooking, tout passager déjà en cabine. Le refus doit se faire avant l'embarquement, souligne American Airlines.
Delta Air Lines, pour sa part, augmente donc ses dédommagements proposés aux passagers refoulés. Désormais, son personnel peut proposer jusqu'à 2000 dollars (au lieu de 800 dollars) à un passager pour qu'il renonce à s'envoler. Si aucun passager ne se porte volontaire, le chef d'escale peut intervenir pour proposer jusqu'à 9.950 dollars (au lieu de 2000 dollars). Avec une telle somme, la compagnie est certaine de trouver des volontaires pour quitter l'avion.
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guil a commenté :
16 avril 2017 - 18 h 53 min
Arretez de parler de surbooking car ce n est pas du tout le cas du vol d united d apres vos articles precedents!!
Inukshuk a commenté :
16 avril 2017 - 22 h 11 min
Une bonne chose sortira de cet affreux incident de United: la remise à plat des règles de surbooking.
En attendant, la guerre des primes va commencer!
Jdconseil a commenté :
17 avril 2017 - 16 h 40 min
Pourquoi parler en cette circonstance de surbooking ? Il ne s’agit nullement d’une erreur dans la prévision du nombre de passagers payants ayant une réservation valide sur ce vol, mais de transporter en urgence un équipage de rechange pour on ne sait quelle raison d’ailleurs… Il eût été tout à fait possible d’envoyer cet équipage par des vols de la concurrence, en l’occurrence AA American Airlines. Cet incident n’est que le reflet d’une chaine de dysfonctionnements et signe définitivement le manque d’initiative laissée par l direction aux acteurs de terrain qui se trouvent démunis dés que l’on sort d’un schéma connu et répertorié dans les procédures… car tout ne peut pas écrit d’avance. Espérons au moins qu’un REX sera fait et servira à ne pas reproduire de tels errements…
Shôgun a commenté :
18 avril 2017 - 22 h 05 min
Une fois de plus, on constate que Delta, compagnie très médiocre au regard des standards européens et asiatiques en matière de confort et de respect des passagers, est cependant la moins mauvaise des compagnies d’Amérique du nord.
American Airlines est affreuse, et United encore pire.
Si les États-Unis d’Amérique étaient une démocratie authentique au lieu d’être un régime ploutocratique dont les lois sont faites sur pression des lobbies économiques, jamais l’infamie perpétrée par United Airlines n’aurait été possible à l’encontre de ce client, honnête homme qui avait payé son billet et s’est vu non seulement être victime d’un déni de justice caractérisé au nom du profit économique d’une compagnie obscène mais encore brutaliser avec une incroyable violence par des miliciens abrutis. Tout cela parce qu’une compagnie incompétente ne sait pas gérer son personnel, méprise ses clients, abuse de lois scélérates autorisant les compagnies à vendre des produits qu’elle n’ont pas en stock, et rechigne à proposer des dédommagements réellement incitatifs pour régler à l’amiable les anomalies dont elle est seule fautive.