Après avoir réduit ses fréquences sur cinq routes entre Dubaï et les Etats-Unis, la compagnie aérienne Emirates Airlines suspend pendant presque tout le mois de juin son quatrième vol quotidien direct vers New York. Toujours suite à une chute de la demande, entrainée par l’interdiction de l’électronique en cabine et par les efforts de l’administration Trump pour bloquer l’arrivée de ressortissants de pays majoritairement musulmans.  Du 4 au 30 juin 2017, la compagnie des Emirats Arabes Unis ne proposera plus que deux vols par jour entre sa base de Dubaï et l’aéroport de New York-JFK, la rotation EK207-EK208 étant suspendue pendant quatre semaines. Restent des départs en Airbus A380 à 2h50 et 8h30, avec retours des Etats-Unis à 11h20 et 23h00. Le vol quotidien vers JFK via Milan-Malpensa en A380 restera proposé comme d’habitude, tout comme celui vers Newark-Liberty en Boeing 777-300ER. Dans un courriel envoyé à Gulf News, Emirates Airlines a expliqué avoir pris cette décision pour des « raisons opérationnelles », le porte-parole promettant que le troisième vol quotidien vers JFK sera réinstauré dès le 1er juillet : « cela fait partie des révisions opérationnelles de routine, afin de s’assurer que les capacités sont déployées au mieux la demande des clients à travers le monde », a-t-il précisé. Pas d’évocation comme le mois dernier des justifications apportées aux baisses de capacités sur cinq routes vers les Etats-Unis. Emirates Airlines expliquait alors très clairement : « les récentes mesures prises par le gouvernement des États-Unis concernant la délivrance de visas d'entrée, les contrôles de sécurité accrus et les restrictions sur les appareils électroniques dans les cabines ont eu un impact direct sur l'intérêt des consommateurs et sur la demande de transport aérien aux Etats-Unis ». Emirates Airlines rappelle que jusqu’à janvier 2017 (et l’entrée en fonction de Donald Trump), elle enregistrait « une croissance saine et de bonnes performances » dans ses opérations aux Etats-Unis, « tirées par la demande pour nos services de haute qualité et pour nos connexions internationales ». Mais depuis, la « détérioration » des réservations sur toutes les lignes vers les USA est « significative » dans tous les segments de clientèle. Rappelons que depuis le 1er mai, la liaison vers Fort Lauderdale est passée de sept à cinq vols par semaine, le même sort étant réservé à partir du 23 mai à celle vers Orlando toujours en Floride. Les routes vers Seattle et Boston perdront un de leurs deux vols quotidiens respectivement dès le 1er et le 2 juin ; enfin Los Angeles perdra à compter du 1er juillet selon Emirates Airlines l’une de ses deux rotations quotidiennes (on notera que cette réduction est déjà prévue pour les mois de mai et  juin). Aucune route n’est supprimée, et celles à destination de Washington, Chicago, Dallas, Houston et San Francisco ne sont (pour l'instant?) pas affectées par des diminutions de fréquences. On retiendra d’autre part une déclaration du président d’Emirates Airlines Tim Clark à ATW : elle opèrera 115 Airbus A380 d’ici la mi-2019, ce qui représente « l’absolu maximum » pour l’aéroport de Dubaï.  Le déménagement vers le nouvel aéroport, Dubaï World Central, permettrait de gérer plus de capacités – mais le déménagement « ne sera pas possible pendant les dix prochaines années ».