United Airlines va arrêter définitivement, au 1er juillet 2017, ses vols de Houston (Texas) vers Caracas, la capitale du Venezuela. La compagnie américaine a expliqué que cette route n'est plus rentable en raison d'une faible demande et de l'escale technique à Aruba, une île néerlandaise dans la mer des Caraïbes. Une escale technique nécessaire pour mettre en sécurité ses équipages en service sur la ligne Houston-Caracas. Lorsque le vol d'United Airlines arrive à Caracas, il débarque les passagers et embarque les nouveaux, puis s'envole immédiatement vers Aruba pour déposer son équipage du vol aller et embarquer un autre équipage pour le vol retour. La raison : United Airlines ne prend pas le risque de laisser son personnel en repos à Caracas, la capitale vénézuélienne étant devenue la première ou la deuxième ville la plus dangereuse au monde (70 homicides pour 100.000 habitants en 2016),  Aussi, Air France continue à desservir Caracas, mais consigne ses équipages dans leur hôtel sécurisé. Il leur est interdit d'en sortir sous n'importe quel prétexte avant de reprendre le prochain service. Outre le problème de l'insécurité, les compagnies aériennes ont de grande difficulté à récupérer leurs recettes en devises fortes auprès de l'Etat vénézuélien en faillite. En 2014, l’IATA estime à 4 milliards de dollars les sommes dues à 24 compagnies aériennes, dont la moitié ont annulé toutes leurs liaisons vers Caracas ou fortement réduit les fréquences.