L’ensemble des syndicats d’hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne Air France a signé le nouvel accord collectif, les adhérents du SNPNC ayant voté à une faible majorité en faveur du texte proposé. Ils ont en revanche refusé le projet Boost, désormais renommé Joon, faute de garanties suffisantes. Le syndicat SNPNC/FO a dévoilé le 24 juillet 2017 les résultats de la consultation organisée auprès de ses adhérents Air France, et  portant sur les deux projets d’accords soumis à signature : l’accord collectif PNC d’une part, et l’accord Boost d’autre part. La participation a été faible, 40,69%, avec deux résultats opposés. Sur la nouvelle convention collective, le OUI l’a emporté avec 56,94% des suffrages exprimés. Le SNPNC explique qu’il y apposera sa signature, « mais cela ne signifie pas que nous cesserons d’agir pour améliorer nos conditions de travail et de rémunération. Notre qualité de signataire nous permettra d’une part de participer aux différents comités de suivi, et d’autre part de rester un acteur du contrôle de son application ». Même si cet accord comporte « de nombreuses insuffisances », il est le résultat de « 17 mois de travail syndical » marqués notamment par deux grèves (juillet-aout 2016 et mars 2017), ajoute le syndicat. Son choix de refuser les précédentes propositions de la Direction lui a « permis de maintenir notre niveau et notre structure de rémunération », la pérennité du Comité d’Etablissement ainsi que la garantie de l’emploi PNC jusqu’au 31 octobre 2022. L’accord collectif PNC ouvert à la signature le 30 juin dernier avait été signé le 12 juillet par l'UNAC et l'UNSA PNC, qui sont ensemble majoritaires au sein des PNC Air France, « de même que l'accord - à durée indéterminée - apportant des garanties aux Personnels Navigants Commerciaux d’Air France dans le cadre de la création de la nouvelle compagnie, le projet Boost ». Ces accords sont donc « d'ores et déjà valides au regard des règles légales », assurait alors la compagnie. Hier, elle a salué dans le Figaro « l'esprit de responsabilité des trois syndicats » qui lui a permis d’aboutir à un « accord unanime qui concrétise des garanties importantes pour les PNC d'Air France, tout en répondant aux enjeux concurrentiels de la compagnie ». Sur ce deuxième point, l’accord de garanties PNC Air France du projet Boost, les adhérents du SNPNC ont en revanche voté NON à 65,48% ; le syndicat ne validera donc pas cet accord. Les PNC ont selon lui considéré qu’il était « insuffisant au regard des enjeux et du poids qu’il fait peser sur l’avenir de notre profession ». La précarité juridique d’un accord à durée indéterminé, l’absence de garantie de non-transfert de lignes Air France, l’absence de garantie quant à l’embauche de PNC français, sont pour le SNPNC « autant de raisons de ne pas cautionner un tel anti-modèle social ». Il entend poursuivre « le combat national dans la structure Boost - désormais Joon – car défendre le PNC Boost c’est aussi défendre le PNC Air France », et « ne cessera de combattre le nivellement par le bas ». Le nouvel accord collectif PNC Air France sera mis en œuvre à compter du 1er septembre pour une durée de plus de 5 ans, jusqu'au 31 octobre 2022 ; il  prévoit en particulier un objectif minimum de 500 embauches PNC en CDI chez Air France sur la période de l'accord, ceci indépendamment des embauches de PNC chez Joon qui se feront par ailleurs – avec des conditions moins avantageuses.