La compagnie aérienne South African Airways est au bord de la faillite, et demande une recapitalisation afin de pouvoir continuer à payer les salaires de ses employés. Elle perd de l’argent depuis sept ans. Selon le plan financier présenté au Parlement sud-africain par la compagnie nationale et consulté par la BBC, la situation de la compagnie nationale ne pourra s’améliorer que si le gouvernement lui consent un prêt d’environ 50 millions d’euros – mais la situation devrait dégénérer de nouveau et un autre prêt serait également nécessaire en décembre, d’un montant  de 42 millions d’euros. Or le trésor public avait déjà dû rembourser en juillet un prêt de 141 millions d’euros accordé à South African Airways par une banque privée qui refusait de le prolonger. Le ministre des finances a révélé jeudi que la compagnie avait demandé ès le mois de mars une recapitalisation à hauteur de 620 millions d’euros, à la quelle il espère apporter une réponse en octobre. Après sept années successives de pertes, SAA prévoit dans son plan un retour à la rentabilité « à partir de 2019-2020 ». Le CEO par intérim Musa Zwane de la compagnie de Star Alliance, en poste depuis 18 mois et qui essaie depuis janvier dernier de lancer une restructuration, sera remplacé dès que possible par Vuyani Jarana, directeur de Vodaphone Business. Rappelons que lors de ses derniers résultats annuels présentés en octobre 2016, South African Airways affichait une perte de 93 millions d’euros, en recul par rapport à celle de l’année précédente. Mais au premier trimestre de l’année financière en cours, elle a annoncé une perte de 92 millions d’euros. Les accusations de corruption pleuvent en outre sur la compagnie nationale, venant de l’opposition mais aussi des syndicats, qui ont prévu de manifester ce vendredi devant son quartier général à Johannesburg. Avec des menaces de grève à la clé, les salaires des PNC, du sol et du fret étant gelés alors que les pilotes auraient reçu « de généreuses augmentations ». Le syndicat de ces derniers prévenait l’automne dernier d’une possible « hémorragie » vers les compagnies du Golfe ou la Chine, South African Airways ayant abandonné la formation.