Pour contribuer à l'achèvement des comptes pour 2018 tout en évitant une augmentation de son déficit budgétaire l'année prochaine, le gouvernement brésilien a décidé qu'il conduirait la privatisation de l'aéroport Congonhas de Sao Paulo. En revanche, il laissera celui de Santos Dumont à Rio de Janeiro sous l'administration d’Infraero, l’entreprise publique fédérale brésilienne

Il faudra débourser au moins quatre milliards de réais selon le gouvernement, soit 1,07 milliard d’euros pour s’approprier la gestion du deuxième principal aéroport du pays ainsi que de Sao Paulo, plus grande ville du Brésil, indique le journal local O Globo. L’aéroport de Santos Dumont, quant à lui, avait une estimation en cas de privatisation (qui aurait faite en bloc avec cinq autres aéroports), d’un 1,7 milliard de réais, soit 460 millions d’euros, mais cela aurait mené dans une impasse son exploitant actuel, Infraero (Empresa Brasileira de Infraestrutura Aeroportuária pour « entreprise brésilienne d'infrastructure aéroportuaire »), le privant de recettes vitales pour la gestion d’autres aéroports de plus petite taille. En conséquence, Brasilia décide de laisser sa gestion à Infraero.

Depuis l’ouverture de l’aéroport de Guarulhos en 1985 à Sao Paulo, celui de de Congonhas n’est plus dédié aux vols internationaux, mais assure la part la plus importante des vols domestiques au Brésil, en raison de la concentration de l’économie brésilienne sur Sao Paulo et dans la région Centre-Sud. Elle opère notamment la route São Paulo-Rio de Janeiro, la plus fréquentée du pays, qui dessert l'aéroport de de Santos Dumont.

L’aéroport Santos Dumont, second aéroport de Rio de Janeiro, derrière Galeão a la particularité d’être situé à seulement deux kilomètres du centre de la ville de Rio sur la baie de Guanabara, avec des décollages et atterrissages survolant les splendides baies de la « ville merveilleuse ».