Le transporteur letton airBaltic, en cours de privatisation, prévoit d'éliminer progressivement ses 12 Bombardier Q400 et de les remplacer par des CSeries de Bombardier ou des Embraer E195-E2.

Martin Gauss, CEO d’AirBaltic, a annoncé au site spécialisé ATW, qu’il allait bientôt « annoncer une commande pour remplacer les Q400 ». Selon lui, « l’ère du turbopropuleseur est terminé » et sa compagnie se dirige vers le jet. « La décision de remplacer notre Q400 par des jets a déjà été prise, c'est donc simplement une question de savoir quand nous annoncerons la commande ». La compagnie basée à Riga exploite actuellement 12 Q400, dont le bail de leasing expire à l’horizon 2021-2022. Elle espère cependant avoir de nouveaux avions à réaction à partir de 2019-2020 et mettre un terme plus tôt à l’exploitation des turbopropulseurs.

Gauss a déclaré que les E195-E2 et CS100 / 300 (qui partagent les mêmes moteurs) sont en compétition pour la commande, qui couvrirait au moins 14 avions de remplacement et peut-être davantage pour la croissance. La décision finale n'a pas encore été annoncée.

AirBaltic, basé à Riga, exploite déjà sept CS300, dont elle est compagnie de lancement et en a 13 autres en attente de livraison. Le prochain avion arrivera en octobre ou en novembre, mais il y aura ensuite une pause jusqu'à la fin du printemps, les six prochains avions rejoindront la flotte au cours de l'été 2018 . Outre les CS300 et Q400, airBaltic possède cinq Boeing 737-500 et six 737-300 (neuf possédés en propre et deux en location). Ceux-ci seront vendus et retournés à partir de 2020.

Privatisation en cours

La compagnie aérienne est détenue aujourd'hui à 20% par l'entrepreneur danois Lars Thuesen, propriétaire de la compagnie danoise Jet Time (vols charter et réguliers, 23 avions ATR et 737), le reste du capital appartenant au gouvernement letton. Plusieurs compagnies aériennes s'intéressent d'ailleurs à la participation détenue par le gouvernement, y compris celles qui ont rejoint le processus plus tard, mais Martin Gauss a refusé de commenter le nombre de soumissionnaires potentiels en cours d’exécution. Il a ajouté que les parties intéressées ont eu accès aux données d’airBaltic, d'autres pouvant encore se joindre au processus, s'ils sont en mesure de respecter la date cible de fin d’année.

AirBaltic poursuit une stratégie visant à relier la région de la Baltique aux grands pôles existants, comme Abu Dhabi et Amsterdam. Elle a aussi multiplié les accords de partage de codes et interline. Elle a ajouté 13 nouvelles routes cette année et en a annoncé cinq autres pour 2018. L'Asie est notamment une région où elle cherche à établir une connectivité.