Les autorités colombiennes ont autorisé la compagnie aérienne Avianca à embaucher des pilotes étrangers, après quinze jours d’une grève qui a cloué plus la moitié de ses vols. Plus de 700 des 1388 pilotes de la compagnie nationale colombienne sont en grève pour réclamer un alignement de leurs salaires sur la moyenne régionale, entrainant des annulations de vols qui ont affecté plus de 300.000 passagers. Les négociations entre le syndicat ACDAC et Avianca sont interrompues suite au retrait d’une nouvelle offre par la direction ; les pilotes réclament entre autres une réduction de leurs heures de travail et la prise en charge d’une majorité de leurs impôts par la compagnie. Les autorités de l’aviation civile colombienne ont donc décidé d’accepter le recrutement temporaire de pilotes étrangers pour un maximum de trois mois par Avianca, qui louait déjà des avions avec équipage pour tenter de maintenir ses opérations. Outre un entrainement aux procédures colombiennes, ces pilotes étrangers doivent accepter un certain nombre de restrictions : un des pilotes à bord doit être colombien, et ne peut-être commandant de bord qui si aucun Colombien n’est disponible (et dans ce cas, il doit parler espagnol couramment pour se poser dans les petits aéroports de l’intérieur).  Cette autorisation « va nous faciliter la reprise des vols vers de grandes parties de la Colombie », a déclaré le PDG d’Avianca Hernan Ricon, tout en reconnaissant qu’on restera loin d’un retour à la normale. La compagnie de Star Alliance va en outre lancer une campagne de recrutement de nouveaux pilotes – qui ne doivent pas être membres du syndicat responsable de la grève (le dirigeant aurait déjà « identifié 1800 candidats »).