« C’est un accord gagnant-gagnant. La famille CSeries, avec son design à la pointe de la technologie et ses excellentes caractéristiques économiques, s'intègre parfaitement dans notre gamme de monocouloirs, et étend rapidement notre offre de produits dans un marché à croissance rapide. Je ne doute pas que notre partenariat avec Bombardier augmentera énormément les ventes et la valeur de ce programme », a déclaré Tom Enders, CEO d'Airbus. « Non seulement ce partenariat sécurisera la famille CSeries et ses activités industrielles au Canada, au Royaume-Uni et en Chine, mais nous créerons également de nouveaux emplois aux Etats-Unis », a-t-il souligné. « Nous sommes très heureux d'accueillir Airbus dans le programme CSeries », a déclaré de son côté Alain Bellemare, PDG de Bombardier Inc. « Airbus est le partenaire idéal pour nous, le Québec et le Canada. Leur envergure mondiale, leurs solides relations avec les clients et leur expertise opérationnelle sont des ingrédients clés pour libérer toute la valeur des CSeries. Ce partenariat devrait plus que doubler la valeur du programme, et assurer à notre remarquable avion la réalisation de tout son potentiel ». Pour Dominique Anglade, vice-premier ministre, ministre de l'Économie, des Sciences et de l'Innovation du Québec, l’arrivée d'Airbus en tant que partenaire stratégique « assurera la pérennité et la croissance du programme CSeries ainsi que la consolidation de l'ensemble du pôle aérospatial québécois. Dans le contexte actuel, le partenariat avec Airbus est pour nous la meilleure solution pour assurer le maintien et la création d'emplois dans ce secteur stratégique de l'économie québécoise ». Airbus aura la possibilité de racheter les parts de Bombardier dans CSALP dans 7 ans et demi, et celles d’Investiment Quebec en 2023.
La manœuvre impliquant la création de nouveaux emplois en Alabama va compliquer la tache de Boeing et de l’administration américaine, qui a proposé des droits de douanes de 300% sur les CSeries au motif que l’appareil a été financé par l’état – et « vendu à perte » à Delta Air Lines. Un porte-parole de Boeing a expliqué que cet accord était « douteux, entre deux concurrents très fortement subventionnés par leurs états, et destiné à contourner les conclusions récentes du gouvernement américain ». « Cela n’a rien à voir avec le conflit en cours », ont assuré les présidents d’Airbus et Bombardier hier, tout en reconnaissant qu’aux termes des règles actuelles, des avions assemblés aux USA ne peuvent être soumis à des droits de douane… Publié le 2 décembre 2025 à 09h00
Pilot a commenté :
17 octobre 2017 - 7 h 22 min
Ces 2 constructeurs ont pris par surprise la plupart des acteurs du secteur aéronautique.
Ceux qui doivent faire la gueule, ce sont Boeing et le gouvernement américain : la semaine dernière, le CEO de Delta annonce qu’il n’envisage pas de report des livraisons des Cs100 et qu’il est persuadé que les taxes exhorbitantes ne s’appliqueront pas -il doit y avoir des pressions derrière de la part de Delta-. Bref, la réunion -partielle, ne nous emballons pas- d’un constructeur qui produit un excellent appareil et d’un autre qui apporte son aide dans la négociation avec les US (et surtout aui apporte son poids dans la balance).
Asian Traveller a commenté :
17 octobre 2017 - 7 h 35 min
Voilà un magistral coup d’Airbus face à Boeing, qui pourra difficilement rester sans réagir…
Vers un rapprochement entre Boeing et Embraer ?
pacha25 a commenté :
17 octobre 2017 - 7 h 43 min
ou….rapprochement Boeing/Comac allez savoir , de toute façon , ça ne va pas plaire aux Ricains cette union .
Realvision a commenté :
17 octobre 2017 - 7 h 49 min
Mais Embraer n’a pas d’équivalent du Cseries. De plus, je doute que le gouvernement brésilien n’autorise un tel rapprochement. Cela créerait une trop forte dépendance vis-à-vis de l’étranger pour un secteur aussi stratégique pour le Brésil. Mais vu la décomposition politique au Brésil et le niveau de corruption, tout est possible.
RAMI a commenté :
17 octobre 2017 - 8 h 06 min
@Traveler
Bien vu mais dans ce cas Airbus sortira gagnant a la donne car les CS ont cette particularité qu’ils peuvent remplacer n’importe A320/B737 qu’une airline n’arrivera pas a remplir pour optimiser ses couts pas possible avec les Embraer AT en sait bien qqc elle qui a attendu 4 ans la sortie des CS pour se rabattre enfin sur les E190 disponibles.
Asian Traveller a commenté :
17 octobre 2017 - 7 h 41 min
Sur le plan industriel, en attendant qu’une FAL Cseries soit prête aux US, ca va aussi permettre à Airbus d’avoir plus de poids pour que Pratt se consacre entièrement au moteur equipant l’A320neo plutôt que de se disperser avec les autres versions, en particulier celle du Cseries
Realvision a commenté :
17 octobre 2017 - 7 h 42 min
Delta avait bien raison. Ils ne paieront pas les droits de douane à 300 % puisque ces Cseries seront fabriqués aux USA. Et les autres compagnies US n’auront plus de scrupules pour en commander beaucoup. Les CSeries estampillés Airbus vont se vendre comme des petits un partout grâce à Boeing. Cette transaction est un coup de maître pour Airbus et aussi une revanche de Bombardier.
Je me demande bien quel est l’état d’esprit chez Boeing. Celui qui a eu l’idée de détruire Bombardier avec ces droits ridicules doit pis..r dans ses culottes. Ou peut-être vont-il le virer en remerciement de son conseil qui ouvert grand la porte à Airbus. Maintenant Airbus a une lignée d’avion moyen courrier complète et peut se concentrer sereinement sur un avion de 230-260 place peu importe ce que Boeing décide de faire avec son 797 ou MoM. C’est tout de même dommage pour Bombardier qui aurait pu devenir le troisième joueur, mais Boeing et aussi Airbus ont tout fait pour tuer la concurrence.
Alain45 a commenté :
17 octobre 2017 - 8 h 40 min
Les premiers jets seront livrés dans quelques mois, donc fabriqués au Canada. Made in USA pas pour tout de suite.
Les compagnies qui hésitaient vont maintenant franchir le pas.
Comme par exemple Air Asia qui étudié ce jet, compagnie qui commande très souvent en grosse quantité…
Reste à voir si les CSeries ne vont pas prendre une petite part de marché dans certains aux autres A320 & B737 & etc…
En tout cas, joli coup d’Airbus- Bombardier qui fait l’effet d’une bombe dans la presse américaine.
Mikeworld a commenté :
17 octobre 2017 - 7 h 47 min
Quelle erreur stratégique de Boeing ! Au lieu de tenter d’interdire à Bombardier le marché US par des moyens protectionistes, ils auraient mieux fait de s’en faire un allié.
Encore une belle preuve que le protectionisme ne paie pas.
RAMI a commenté :
17 octobre 2017 - 7 h 54 min
Dur de prévoir a la fin les conséquences de ce ralliement mais au final c’est le client final qui y perd peut être pas question diversité mais question prix ;
Je pense que nos cousins vont avoir la boule au ventre de voir leur petit bijoux cette jolie firme familliale québécoise se faire démanteler comme on a assisté a la décomposition de notre autre petit bijoux Alstom, déjà que la bronche ferroviaire de Bombardier est annoncée comme la prochaine proie de Siemens, pendant ce temps là c’est quoi la suite la capture des CRJ par Boeing? des Q400 par ATR?
TFFRYYZ a commenté :
17 octobre 2017 - 8 h 01 min
Ne nous réjouissons pas trop vite. L’A 319 ne se vend plus du tout depuis 2012 et la série C est une bonne gamme d’avions. Boeing avec ces recours politiques et judiciaires voulaient sans doute la mort de Bombardier avec ses avions de dernières générations que ni Boeing ni Airbus n’avaient jugé bon de développer. Boeing craignait sans doute un rachat de Bombardier par …… les chinois.
De là à penser que le Canada mettra à exécution sa menace de commander des avions militaires australiens en lieu et place des appareils militaires de Boeing, pas si sûr. 80% des exportations canadiennes vont vers les USA. La dépendance a un prix.
$Dreamliner a commenté :
17 octobre 2017 - 8 h 46 min
Airbus, voleur d’avion !
Fabrique toi tes propres avions et pourquoi pas lancer l’A318 ou l’A319neo ?
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