Plusieurs risques sont associés à la prévision, prévient toutefois l’IATA : l’optimisation des avantages potentiels de la croissance de l’aviation dépendra du niveau de libéralisation commerciale et de facilitation des visas. Si le protectionnisme commercial et les restrictions aux voyages sont mis en place, les avantages de la connectivité aérienne seront amoindris et la croissance pourrait descendre à 2,7%, soit 1,1 milliard de passagers en moins annuellement en 2036. Inversement, si la libéralisation s’accentue, la croissance annuelle pourrait augmenter de deux points de pourcentage, ce qui triplerait le nombre de passagers au cours des 20 prochaines années.
La planification de la croissance exigera le renforcement des partenariats entre l’industrie aérienne, les communautés et les gouvernements, en vue d’agrandir et de moderniser les infrastructures. Les pistes, les aérogares et les accès routiers aux aéroports seront soumis à des pressions croissantes. Il faudra des solutions innovatrices à ces problèmes, ainsi qu’aux problèmes liés à la sûreté, au traitement des bagages, à la manutention du fret et à d’autres activités. Et il est urgent de réformer la gestion du trafic aérien pour réduire les délais, les coûts et les émissions, souligne l’IATA. « La croissance de la demande va entraîner des problèmes importants sur le plan des infrastructures. La solution ne viendra pas de processus plus complexes ou de la construction d’aéroports de plus en plus gros, mais des nouvelles technologies pour faire sortir certaines activités des aéroports, simplifier les processus et améliorer l’efficience. Nous sommes persuadés que les partenariats au sein de l’industrie et au-delà apporteront des solutions durables permettant une croissance continue », ajoute M. de Juniac.
L’industrie aérienne a adopté une stratégie vigoureuse pour réduire son impact environnemental, et en particulier ses émissions de carbone. « Aucune industrie n’a fait plus que l’aviation pour respecter ses obligations environnementales. Nos cibles ambitieuses concernant la croissance neutre en carbone à partir de 2020 et la réduction de moitié, par rapport au niveau de 2005, de nos émissions de CO2 à partir de 2050 s’accompagnent d’une stratégie globale. Notre objectif immédiat est de collaborer avec les gouvernements pour accroître la production de carburants d’aviation durables et assurer l’efficience de la gestion du trafic aérien, ce qui entraînera d’importantes réductions des émissions. Et à compter de 2020, le Régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale (CORSIA) jouera un rôle majeur dans la poursuite de nos objectifs », rappelle aussi le dirigeant.
Marchés en croissance rapide
Les cinq marchés ayant la croissance la plus rapide, c'est-à-dire le plus grand nombre de passagers supplémentaires par année en 2036, seront :
• La Chine (921 millions de nouveaux passagers, pour un total de 1,5 milliard)
• Les États-Unis (401 millions de nouveaux passagers, pour un total de 1,1 milliard)
• L’Inde (337 millions de nouveaux passagers, pour un total de 478 millions)
• L’Indonésie (235 millions de nouveaux passagers, pour un total de 355 millions)
• La Turquie (119 millions de nouveaux passagers, pour un total de 196 millions)
Plusieurs des marchés ayant la plus rapide croissance ont un taux de croissance annuel composé de plus de 7,2 %, ce qui signifie que ces marchés vont doubler en taille chaque décennie. La plupart d’entre eux sont en Afrique, notamment la Sierra Leone, le Bénin, le Mali, le Rwanda, le Togo, l’Ouganda, la Zambie, le Sénégal, l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire, la Tanzanie, le Malawi, le Tchad, la Gambie et le Mozambique.
Croissance régionale
• Les routes à destination, en provenance et à l’intérieur de l’Asie-Pacifique seront fréquentées par 2,1 milliards de passagers supplémentaires par année d’ici 2036, ce qui portera le nombre total à 3,5 milliards. Le taux de croissance annuel moyen de 4,6% sera le troisième plus élevé, après ceux de l’Afrique et du Moyen-Orient.
• La région Amérique du Nord aura une croissance annuelle de 2,3% et en 2036, le nombre total de passagers sera de 1,2 milliard, soit 452 millions de passagers supplémentaires par année.
• L’Europe aura aussi une croissance de 2,3%. Il y aura 550 millions de passagers de plus par année, et le marché total sera de 1,5 milliard de passagers.
• Les marchés d’Amérique latine auront une croissance de 4,2%, ce qui portera le nombre total de passagers à 757 millions, soit 421 millions de plus qu’aujourd’hui.
• Le Moyen-Orient connaîtra une forte croissance (5,0%) et il y aura 322 millions de passagers de plus sur les routes à destination, en provenance et à l’intérieur de la région d’ici 2036. Le marché total atteindra 517 millions de passagers.
• L’Afrique aura une croissance de 5,9%. D’ici 2036, il y aura 274 millions de passagers de plus par année, pour un total de 400 millions de passagers. Publié le 2 décembre 2025 à 09h00
takuma a commenté :
27 octobre 2017 - 14 h 23 min
L’A380 va pouvoir à nouveau engendrer des commandes 🙂
@takamachin a commenté :
27 octobre 2017 - 15 h 02 min
Oui oui oui… Vous rêvez…
Ajar a commenté :
27 octobre 2017 - 15 h 42 min
Cela est évident l’A380 sera comme l’A330 qui a connu un démarrage moyen pour finir au niveau actuel ….
Airbid a commenté :
28 octobre 2017 - 10 h 25 min
N’oublions pas que le 747 n’a été produit qu’à 1500 exemplaires en ….45 ans !
AGT a commenté :
27 octobre 2017 - 18 h 25 min
Vous pourriez respecter le pseudonyme de ce lecteur, c’est la moindre des choses. Ça vous pose un problème que l’A380 engendre de nouvelles commandes? Je vois bien justement cet avion répondre à l’augmentation du trafic passager. Cela n’a rien du rêve. L’avenir nous le dira.
Sébastien a commenté :
27 octobre 2017 - 21 h 59 min
L’A380 est un bon avion ET plébicité par les passagers mais il fut concurrencé par le B777-300ER, plus facile à remplir, bi-réacteurs (donc +économe) et avec une grande capacité de fret.
De plus pour les “lignes à succès” (genre Paris-New-York), c’est plus intéressant d’avoir 7/10 vols quotidiens afín de donner plus de choix aux pax.
Après concernant la “croissance non stop” ça concernera surtout le court-moyen courrier (d’où les très bonnes ventes des A320neo et B737max) et le long-courrier passera par les métropoles et moins par les capitales (d’où les bonnes ventes des A321neo, B787 et A350).
Et enfin me pas oublier que bon nombres de compagnies ont disparu et/ou fusionné (cf British-Iberia, Air France-KLM, Continental-United, American-US Airways, bientôt Corsair-XL, etc…) Donc moins de concurrence…
TFFRYYZ a commenté :
27 octobre 2017 - 14 h 45 min
• L’Europe aura aussi une croissance de 2,3%. Il y aura 550 millions de passagers de plus par année, et le marché total sera de 1,5 million de passagers.
S’il y a 550 millions de passagers en plus par an comment le marché total peut être de 1,5 millions de passagers en Europe?
Bodule a commenté :
27 octobre 2017 - 22 h 26 min
Le marché de l’A330 n’etait pas mature avec ces gros biréacteurs et en particulier la certification ETOPS a progressé. Les quadriréacteurs comme l’A340 coulaient des jours heureux.
Moi je pense que l’A380 au final dans une version entièrement revue finira par mieux s’imposer vu la croissance du marché globalement
Alain45 a commenté :
27 octobre 2017 - 21 h 06 min
Ce ne sont que des projections…ne l’oublions pas…
le titre “IATA : un trafic aérien mondial doublé d’ici 2036!” se termine par un point d’exclamation comme si c’était une vérité acquise.
Un peu de modestie et de justesse et la même phrase pourrait alors tout aussi bien se terminer par un point d’interrogation.
Bien malin est celui qui peut prédire ce qui se passera dans 20 ans ou même seulement 5 ans !
Si le monde reste stable, le trafic aérien progressera…mais de combien ?
SKY69 a commenté :
27 octobre 2017 - 21 h 08 min
350 Millions de passagers par an en Turquie
Filoustyle a commenté :
28 octobre 2017 - 9 h 29 min
Le 380 sera l’avion des Hub congestionnés ou les slots ne seront plus distribués.
Avec ces prévisions là à certains endroits il faudra faire des choix et les compagnies n’auront pas le choix justement, l’A380 et dans une moindre mesure le 747-8 c’est mathématique on peux tourner les chiffres dans tous les sens cela coûtera toujours moins cher de faire voler un 380 que deux 777 ou 787 ou 350 surtout comme sur Londres par exemple ou les compagnies n’auront plus le choix pour se développer faute de Slots n’en déplaise à certains fans du 777.
Je trouve que l’A380 et l’A321 Neo LR sont les parfaits outils pour accompagner cette croissance promise (congestion des hub et délestage du traffic sur des aéroports secondaire) bravo Airbus !!!
Tout comme le premier gros porteur bimoteur au monde (A300 A310) et le système “Fly by Wire” et maintenant l’A321NEO et LR l’avenir nous dira qu’Airbus avait raison trop tôt.