La compagnie aérienne Emirates Airlines a publié ses résultats du premier semestre 2017-2018, marqués par une augmentation du trafic de 4% à 29,2 millions de passagers, un chiffre d’affaires en hausse de 6% et un bénéfice bondissant de 111%. Entre le 1er avril et le 30 septembre 2017, la compagnie aérienne Emirates Airlines basée à l’aéroport de Dubaï a transporté 29,2 millions de personnes, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l’année dernière. Le trafic en PKT (passager kilomètre transporté) augmente de 5%, sur des capacités en SKO (siège kilomètre offert) en hausse de 3% ; son coefficient d’occupation moyen sur le semestre s’élève à 77,2 %, « supérieur aux 75,3% de l’exercice précédent ». Emirates Airlines rappelle qu’au premier semestre deux nouvelles liaisons sont venues « booster le trafic », vers Zagreb (Croatie) et Phnom Penh (Cambodge). Les volumes de fret ont atteint 1,3 millions de tonnes, soit une hausse de 5%, tandis que le rendement s’améliorait de 8% ; cette solide progression « est à mettre au crédit des investissements récents d’Emirates SkyCargo dans les produits et services sur mesure que la division propose à des secteurs clés, mais aussi d’une reprise progressive de l’activité du marché mondial du fret aérien », souligne la compagnie dans son communiqué. Au premier semestre de l’exercice 2017-18, le résultat net d’Emirates ressort à 1,7 milliards AED (452 millions USD), en progression de 111% par rapport à l’exercice précédent. Le chiffre d’affaires autres produits d’exploitation inclus, atteint 44,5 milliards AED (12,1 milliards USD), soit 6% de plus que les 41,9 milliards AED (11,4 milliards USD) enregistrés un an plus tôt. Ce résultat « procède d’un meilleur remplissage des appareils, d’un déploiement des capacités strictement maîtrisé et de l’appréciation des monnaies nationales des principaux marchés de la compagnie par rapport au dollar américain », explique la compagnie. Les charges d’exploitation d’Emirates ont augmenté de 4%, pour une croissance globale des capacités de 2%. En moyenne, la facture de kérosène s’est alourdie de 14% par rapport à la même période de l’exercice précédent, en raison pour une large part de l’augmentation des prix du pétrole (+ 11% sur un an), mais aussi des volumes de carburant plus importants associés au développement de la flotte de la compagnie (+3 %). Le carburant représente toujours le principal poste de dépenses d’Emirates, puisqu’il est à l’origine de 26% des charges d’exploitation, contre 24% au cours des six premiers mois de l’exercice précédent. Côté flotte, Emirates Airlines continue d’investir dans l’acquisition de « gros-porteurs à la pointe de la technique », qui lui permettront d’améliorer son efficience globale « tout en offrant la meilleure expérience client à ses passagers ». Au cours des six premiers mois de 2017-2018, Emirates a réceptionné dix appareils, quatre Airbus A380 et six Boeing 777, et devrait en recevoir neuf autres avant la fin de l’exercice. La compagnie a également retiré de sa flotte cinq avions plus anciens, et quatre autres devraient cesser de voler d’ici au 31 mars 2018. Au 30 septembre, le réseau mondial de la compagnie couvrait 156 destinations dans 84 pays et sa flotte comportait 265 appareils, avions-cargos inclus. Elle rappelle aussi la mise en place de son partenariat avec la low cost Flydubai, basée dans le même aéroport, et qu’elle prolongera de cinq ans son partenariat avec Qantas, parallèlement à un ajustement du réseau  conjoint des deux compagnies, qui offrira aux passagers davantage de liaisons et de choix de vols à destination et au départ de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Groupe Emirates : Le Groupe affiche au premier semestre une croissance soutenue de son chiffre d’affaires ainsi qu'un rebond de sa rentabilité par rapport à l’exercice précédent, et ce « en dépit d'une pression à la baisse persistante sur ses marges, d'une augmentation des prix du pétrole et autres défis liés au secteur de l’aviation et des voyages ». Le chiffre d’affaires du Groupe Emirates ressort à 49,4 milliards AED (13,5 milliards USD), soit une progression de 6% par rapport aux 46,5 milliards AED (12,7 milliards enregistrés) au cours de la même période de l’année précédente. La rentabilité est repartie à la hausse après un plus bas au premier semestre 2016-17, permettant au Groupe de publier un résultat net de 2,3 milliards AED pour les six premiers mois 2017-2018 (631 millions USD), en augmentation de 77%. Cette bonne performance « procède principalement d’une optimisation des capacités et de mesures d’amélioration de l’efficience, d’une croissance constante de l’activité et de taux de change plus favorables qu’au premier semestre de l’exercice précédent ». La trésorerie du Groupe au 30 septembre 2017 s’élevait à 18,9 milliards AED (5,2 milliards USD), contre 19,1 milliards AED (5,2 milliards USD) au 31 mars 2017. Le Cheikh Ahmed bin Saeed Al Maktoum, PDG d’Emirates Airline et du Groupe, souligne cependant que les marges « restent soumises à une forte pression à la baisse, imputable à l’intensification de la concurrence, à la hausse des prix du pétrole ainsi qu’aux difficultés économiques et incertitudes politiques qui persistent dans de nombreuses régions du monde ». Mais la croissance enregistrée au S1 est « preuve de la résilience de notre modèle économique et des facultés d’adaptation de nos collaborateurs », ajoute-t-il. Le dirigeant souligne par ailleurs que le Groupe commence en outre à récolter « les fruits de diverses initiatives mises en œuvre aux fins d’améliorer nos capacités et notre efficacité grâce à de nouvelles technologies et de nouveaux modes de travail », mais reste prudent : « nous resterons très attentifs à nos coûts tout en investissant pour développer nos activités et continuer d’apporter à nos clients des produits et services de tout premier ordre », conclut-il.