Les hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne Air France basés à Tahiti poursuivent leur grève, les négociations étant au point mort. Commencée il y a 17 jours, la grève des PNC de la compagnie nationale française se poursuit ce 27 novembre 2017 à l’aéroport de Papeete-Faa’a, les vols étant désormais opérés à bord d’avions affrétés auprès de la compagnie portugaise Hi Fly. Sur les 17 revendications initiales du syndicat « ultra-majoritaire » USAF/UNSA,  ne subsisteraient selon la presse locale que deux points non réglés : l’intégration de deux CDD, et la correction des erreurs sur les bulletins de salaires et sur les cotisations versées à la caisse de retraite des navigants. La direction d’Air France a fait monter la pression en annonçant que les PNC basés à Tahiti ne seraient plus déployés jusqu’à Paris une fois par mois, mais « limités » au tronçon entre Papeete et Los Angeles (les PNC de métropole assurant tous les CDG – Los Angeles). Selon Polynésie 1ere, cette décision aurait été prise avant le dépôt du préavis de grève en octobre dernier, en raison d’un arrêt des embauches. Les négociations ont été de nouveau suspendues, alors que des rencontres étaient prévues suite à la présentation jeudi d’un projet « pour assurer la pérennité » de la base Air France à Papeete. Un courrier de la compagnie à ses employés, publié par Radio 1, rappelait entre autres l’arrivée prochaine de la low cost French Blue en Polynésie française, estimant que « l’arrivée d’un nouveau compétiteur pourrait générer au moins 20% d’offre supplémentaire », avec à la clé « un effet direct sur le niveau de nos coefficients de remplissage et de recette » et sur la rentabilité de la ligne. Air France mentionnait également une possible arrivée de United Airlines, qui « conduira à une pression supplémentaire sur l’économie de la ligne ».