La compagnie aérienne Aerolineas Argentinas ne proposera plus à partir de février 2018 sa liaison entre Buenos Aires et Barcelone, l’une de ses deux vers l’Espagne. A compter du 1er février 2018, la compagnie nationale argentine a annoncé la suspension des vols entre sa base à Buenos Aires-Ezeiza et l’aéroport de Barcelone-El Prat, une réduction de 5 à 3 fréquences hebdomadaires étant déjà mise en place depuis vendredi dernier. Explication  officielle : « des raisons commerciales liées à la stratégie de rentabilité et d’optimisation des ressources », Aerolineas Argentinas ne mentionnant bien sûr pas l’arrivée sur cet axe de la low cost long-courrier Level le 17 juin dernier, ni l’arrivée prévue l’année prochaine à Buenos Aires de deux autres compagnies européennes (Norwegian au départ de Londres-Gatwick, Edelweiss Air depuis Zurich). Son vol quotidien vers Madrid-Barajas fait lui face à la concurrence d’Iberia et Air Europa ; il accueillera les passagers qui devaient voler vers Barcelone et désirent maintenir leur voyage. Pendant les deux prochains mois, la compagnie de l’alliance SkyTeam ne propose donc plus que des vols mardi, vendredi et dimanche avec départ à 22h55 et arrivée le lendemain à 15h35 ; les vols retour quittent la Catalogne lundi, mercredi et samedi à 18h20 pour se poser le lendemain à 4h00. Ces vols sont opérés en Airbus A340-300 pouvant accueillir 32 passagers en classe Affaires et 252 en Economie, face aux trois rotations hebdomadaires de Level en A330-200 de 314 sièges. Aerolineas Argentinas est victime selon son président Mario Dell’Acqua des revendications du syndicat de pilotes APLA, dont la grève de novembre et les « quotas de collaboration ont aggravé la situation et ont contribué à la décision ». Alors que dans un contexte de croissance, « nous devons continuer à travailler beaucoup plus sur la compétitivité et la réduction des coûts », a-t-il souligné. Mais il reconnait aussi que la route vers Barcelone était celle ayant les résultats « les plus faibles » sur l’international également en raison de l’absence de rotation quotidienne. D’autres destinations pourraient également subir le même sort, New York et Rome (sa seule autre en Europe) ayant été évoquées par le ministère des transports selon le quotidien Clarin, toujours en conséquence du conflit avec les pilotes.