L’Airbus A380 d’Air France immobilisé au Canada depuis l’explosion en vol d’un moteur est de retour à Paris. La compagnie aérienne Air New Zealand a annulé plusieurs vols intercontinentaux après avoir cloué au sol quatre Boeing 787-9 Dreamliner, pour cause de problèmes de moteur. Immobilisé depuis le 30 septembre 2017 à l’aéroport de Goose Bay suite à l’explosion du moteur 4 lors d’un vol entre sa base à Paris-CDG et l’aéroport de Los Angeles, avec 496 passagers et 24 membres d’équipage à bord, l’A380 de la compagnie aérienne française immatriculé F-HPJE est de retour dans sa base. Le service de presse d’Air France a confirmé au Figaro que le superjumbo s’était posé à Roissy mercredi soir, après l’installation sous son aile d’un moteur de rechange (qui n’a pas été utilisé mais servait à équilibrer l’appareil). Il devrait être remis en service en janvier. Le moteur endommagé par une « avarie non contenue », un GP7200 construit par les américains General Electric et Pratt et Whitney au sein de Engine Alliance, a été acheminé au centre de maintenance du motoriste à Cardiff (Royaume-Uni) ; il avait été « déposé dans le but de préserver son intégrité en amont des actes d’enquêtes à venir », expliquait le BEA dan son dernier communiqué début octobre, « la recherche et la récupération d'éléments détachés » du moteur endommagé se poursuivant parallèlement au Groenland. Air New Zealand fait face à un problème différent : les ennuis du moteur Rolls Royce Trent 1000 l’ont forcée à clouer au sol quatre de ses onze Boeing 787-9 Dreamliner, suite à deux incidents mardi et mercredi qui ont amené ses pilotes à revenir à Auckland peu après le décollage (un moteur coupé et une puissance réduite). Six vols ont été annulés du 7 au 10 décembre, entre sa base et les aéroports de Perth, Osaka et Houston, de nombreux autres étant reprogrammés avec des retards pouvant atteindre 7h35 vers et depuis Singapour, Shanghai, Buenos Aires ou Perth. La compagnie explique dans un communiqué que ces Dreamliner nécessitent une « maintenance plus tôt qu précédemment indiqué », recommandée par Rolls Royce qui ne dispose pas de moteurs de rechange. Les Trent 1000 ont depuis leur lancement subi des soucis, les derniers en date ayant affecté ANA (All Nippon Airways) en octobre dernier (problème de corrosion affectant les ailettes de compresseur, sur lesquelles des fissures avaient été décelées) puis la low cost long-courrier Scoot en novembre (extinction d’un réacteur lors d’un vol vers Sydney).