La compagnie aérienne Alitalia relancera au printemps une liaison entre Rome et Milan-Malpensa, suspendue en février dernier faute de passager – elle entrainait alors des pertes de six millions d’euros par an selon la presse locale. A partir du 1er avril 2018 selon Airlineroute, la compagnie nationale proposera quatre vols quotidiens entre sa base à Rome-Fiumicino et l’aéroport de Milan-Malpensa, opérés par Cityliner en Embraer 175 pouvant accueillir 17 passagers en classe Affaires et 71 en Economie. Les départs seront alors programmés à 9h10, 13h15, 17h15 et 21h40 (arrivée 80 minutes plus tard), les vols retour quittant la capitale économique à 6h45, 11h10, 15h10 et 19h15. Les réservations en ligne ne sont pas ouvertes, mais Alitalia sera en concurrence directe avec Meridiana, qui lancera ses propres vols le 1er mai ; Rome est déjà reliée à Milan-Linate par Alitalia, sans autre concurrence. La disparition du Fiumicino – Malpensa avait été annoncée en février dernier, en même temps que celle d’autres routes au départ de la capitale et la diminution de nombreuses fréquences. La compagnie de l’alliance SkyTeam entrait alors dans la deuxième phase de sa restructuration qui allait déboucher début mai sur une mise sous « administration extraordinaire » par le gouvernement ; les actionnaires dont Etihad Airways avaient en effet refusé de remettre la main à la poche pour la refinancer, après le refus des salariés d’accepter un nouveau plan d’austérité. Depuis, Alitalia a renoué des partenariats, relancé des routes, annoncé de nouveaux uniformes. Et surtout, après quatre mois sous tutelle du gouvernement, elle affichait une perte nette de 20,9 millions d’euros, mais avec un EBITDA à +73,9 millions d’euros. Un des trois commissaires nommés pour restructurer ou revendre la compagnie en faillite expliquait alors qu’il s’attendait à une hausse de 1% à 1,5% du chiffre d’affaires d’Alitalia cette année, après trois années de baisse consécutives, grâce en particulier aux performances du long-courrier. Mais il reconnaissait aussi qu’elle continuait à perdre de l’argent sur le moyen-courrier. La date butoir pour la cession (ou non) de la compagnie nationale a été reportée au 30 avril 2018. Sept offres ont été officiellement déposées, dont celle de Lufthansa à hauteur de 250 millions d’euros pour une partie des actifs.