La compagnie aérienne Lufthansa serait favorite pour la reprise partielle d’Alitalia, tandis que la filiale autrichienne Niki d’une autre compagnie en faillite, Air Berlin, n’a plus qu’un seul candidat à son rachat : le groupe IAG. Le Corriere della Serra croit savoir que le gouvernement italien a demandé au groupe Lufthansa d’augmenter son offre d’environ 250 millions d'euros à 500 millions d’euros, pour la reprise d’une partie des activités de la compagnie nationale italienne, placée sous administration extraordinaire depuis mai dernier. Le maintien de seulement 6000 des 8000 emplois des activités aériennes d’Alitalia devrait aussi être amélioré, les autorités comptant sur l’ajout au total d’un millier de postes. Déjà en novembre, le ministre italien des transports Graziano Delrio jugeait l’offre du groupe allemand insuffisante, préférant « attendre un plan de développement et non de souffrance pour les travailleurs ». Les négociations se poursuivent mais « les deux parties se rapprochent », affirme le quotidien, selon qui l’offre de Lufthansa « semble présenter les meilleures garanties en termes de solidité financière ». Rappelons que la compagnie de l’alliance SkyTeam fait l’objet de sept offres officiellement déposées, dont celles de la low cost easyJet ou du fonds américan Cerberus. Alitalia avait été mise sous « administration extraordinaire » début mai par le gouvernement en raison de sa situation financière, les actionnaires dont Etihad Airways ayant refusé de remettre la main à la poche pour la refinancer après le refus des salariés d’accepter un nouveau plan d’austérité. Depuis, elle a renoué des partenariats, relancé des routes, annoncé de nouveaux uniformes. Et surtout, après quatre mois sous tutelle du gouvernement, elle affichait une perte nette de 20,9 millions d’euros, mais avec un EBITDA à +73,9 millions d’euros. La date butoir pour sa cession a été reportée au 30 avril 2018. Chez Air Berlin, en faillite et aujourd’hui disparue du ciel européen contrairement à Alitalia, c’est le sort de la filiale autrichienne Niki et de son millier d’employés qui serait en voie d’être réglé : le groupe IAG (International Airlines Group, composé de British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling, Level) est le seul « candidat préféré » en lice selon l’administrateur Lucas Flöther (qui ne cite pas son nom), les trois autres ayant renoncé, en l'occurrence le fondateur Niki Lauda et les groupes Thomas Cook et TUI (chacun propriétaire d’une compagnie aérienne en Allemagne). Ces négociations exclusives n’ont que peu de temps pour être conclues, la licence de Niki expirant le 3 janvier 2018 ; elle avait déclaré sa faillite le 13 décembre après le retrait officiel de la candidature de Lufthansa. L’offre d’IAG était la plus élevée, affirme le quotidien Bild qui cite le chiffre de 40 millions d’euros, tandis que selon ATW la stratégie du groupe pourrait être de développer l’offre de Vueling en Autriche et en Allemagne). IAG n’a rien confirmé.