La commission du commerce international (ITC) aux Etats-Unis a bloqué les taxes de 300 % environ appliquées aux avions CSeries de Bombardier fabriqués hors des Etats-Unis, estimant que les CSeries ne portaient pas préjudice aux programmes de l’avionneur américain.

« La décision d’aujourd’hui est une victoire pour l’innovation, la concurrence et la loi, a réagi dans un communiqué Bombardier. C’est aussi une victoire pour les compagnies aériennes américaines et la primauté de la loi ». Airbus, qui est désormais partie prenante dans le développement du CSeries canadien, et qui prévoit d’en fabriquer es exemplaires au sein de son usine américaine de Mobile, a déclaré, par la voix de son patron Tom Enders, que la décision de l’ICT représentait une victoire « incontestable » de Bombardier sur Boeing. « Je n’ai jamais entendu (parler) d’une bonne stratégie menée de manière agressive contre son propre client et c’est pourquoi je m’en tiens à l’écart. Je pense que ce n’est pas une façon de faire des affaires », a-t-il poursuivi. 

Les membres de l’ITC ont donc refusé à l’unanimité (4 voix contre 0, 2 postes étant vacants) d’infliger plus de 300 % de taxes  comme le réclame Boeing qui évoque des CSeries vendues à perte, soit en-dessous de son prix de fabrication, en raison d’importantes aides financières reçues par Bombardier du gouvernement canadien.