La compagnie aérienne low cost Ryanair fermera l’hiver prochain sa base de Glasgow-International, supprimant 20 des 23 lignes en raison de la taxe passager trop élevée. Edimbourg gagnera au passage 11 nouvelles liaisons. Le cap des 100.000 réservations du programme Erasmus Student Netwrok vient d’autre part d’être dépassé.

En dévoilant le 27 février 2018 son programme d’hiver en Ecosse, la spécialiste irlandaise du vol pas cher a annoncé la fermeture de sa base à l’aéroport international de Glasgow à la fin octobre, l’unique Boeing 737-800 étant déplacé vers Edimbourg. Seules les liaisons vers Dublin, Rostov et Cracovie y seront conservées, cinq autres étant transférées vers Edimbourg à 70 km plus à l’est (celles depuis Derry, Lisbonne, Sofia, Riga et Berlin) et les quinze restantes abandonnées – y compris celles avec Charleroi et Carcassonne. Ryanair « regrette ces suppressions dans un marché faible à Glasgow, où nos efforts pour stimuler la demande sont sévèrement entravés par le fardeau continu de l’APD » (taxe passager aérien), a expliqué dans un communiqué son directeur commercial David O’Brien. Le gouvernement britannique a refusé de réduire de moitié cette taxe, une des plus élevées au monde : 13 et 75 livres en classe Economie sur le court et long-courrier, ou 26 et 150 livres en classe Affaires ; le gouvernement écossais n’a toujours pas réussi à la remplacer par une autre taxe moins élevée. L’aéroport estime à 100 emplois perdus les conséquence du départ de Ryanair, qui s’y était installé fin octobre 2014.

La base de Ryanair à Prestwick, à 50 km de Glasgow, ne sera pas affectée par cette décision ; la low cost y est seule à opérer des vols réguliers, avec 18 lignes (8 l’hiver prochain).

L’aéroport d’Edimbourg en revanche aura droit à une forte croissance l’hiver prochain, avec un avion supplémentaire basé sur place donc et onze nouvelles liaisons, dont les cinq transférées plus Göteborg, Hambourg, Memmingen, Stockholm-Skavsta, Séville et Tallinn. Soit un total de 45 routes « dont celle vers Londres-Stansted » et la possibilité de transporter 3,5 millions de passagers par an, précise Ryanair. Parmi les 45 destinations figurent Béziers, Bordeaux, Carcassonne, Marseille, Nantes, Poitiers et Toulouse, ainsi que Charleroi.

Ryanair : base fermée à Glasgow, record battu avec Erasmus 1 Air JournalRyanair a d’autre part annoncé avoir franchi mardi la barre des 100,000 réservations du programme Erasmus Student Network via sa plateforme dédiée. Cette initiative, lancée dans le cadre de l’Année 4 du programme Always Getting Better, permet aux étudiants Erasmus de réserver leurs vols à prix réduits sur une plateforme de réservation dédiée ESN grâce à laquelle ils peuvent bénéficier de 15% de réduction sur le site Ryanair.com et d’un bagage enregistré en soute gratuit pour chaque vol réservé, ce qui a permis aux membres de l’ESN « de réaliser en moyenne 33€ d’économies par vol ». Depuis le lancement en août 2017, plus de 100,000 étudiants ESN ont ainsi réalisés « plus de 3.3 millions d’euros d’économies » ; ce sont les étudiants de Milan, Madrid et Porto qui ont effectué le plus grand nombre de réservations, l’Allemagne, le Portugal, l’Italie et la Pologne étant parmi les destinations les plus populaires.

Kenny Jacob, directeur marketing de Ryanair, espère « voir un nombre croissant d’étudiants bénéficier de ces réductions incroyables dans les prochains mois et les prochaines années. Tout étudiant Erasmus avec une carte ESNcard en cours de validité peut s’inscrire via le service MyRyanair et économiser encore plus en voyageant avec la plus grande compagnie aérienne en Europe, disposant d’un réseau de destinations des plus larges, sans oublier nos tarifs les plus bas ». Selon João Pinto, Président de l’Erasmus Student Network, « les étudiants Erasmus ont grandement bénéficié de ce partenariat – comme le confirment ces 100,000 réservations réalisées depuis le lancement de la plateforme il y a 6 mois. Notre coopération avec Ryanair a également permis à l’Erasmus Student Network de valoriser l’importance du voyage comme moyen de développement de ses connaissances, d’ouverture culturelle et de développement personnel au sein de la Génération Erasmus et au-delà ».