La compagnie aérienne Kenya Airways a inauguré une nouvelle liaison entre Nairobi et l’île Maurice, dans le cadre de sa stratégie d’expansion panafricaine. Elle se penche sur les Bombardier CSeries et Embraer E2 pour une commande d’une vingtaine d’avions qui pourrait être annoncée d’ici la fin de l’année.

Depuis le 7 juin 2018, la compagnie nationale kényane propose quatre vols par semaine entre sa base à Nairobi-Jomo Kenyatta et l’aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam, opérés en Embraer 190 pouvant accueillir 12 passagers en classe Affaires et 84 en Economie. Les départs sont programmés lundi et jeudi à 10h05 (arrivée à 16h10) et mercredi et samedi à 21h55 (arrivée le lendemain à 3h10) ; les vols retour quittent l’île Maurice lundi et jeudi à 16h45 (arrivée à 20h05) et jeudi et dimanche à 3h50 (arrivée à 7h05 ; durée de vol moyenne 4h15). Kenya Airways partage ses codes sur cette route avec Air Mauritius, qui propose trois rotations hebdomadaires en Airbus A319 vers Nairobi.

Cette 53eme destination « fait partie de notre intention stratégique d’étendre notre empreinte à travers l’Afrique. Les opportunités d’investissement et de commerce présentées par ce vol direct ajouteront certainement de la valeur aux deux pays. Nous nous attendons à développer le tourisme dans les deux pays alors que nous nous efforçons d’offrir à nos passagers des liaisons abordables et améliorées à partir des hubs de Nairobi et de Maurice », a déclaré dans un communiqué Jan De Vegt, directeur des opérations de Kenya Airways.

Il souligne en outre « l’impact important » de ces vols supplémentaires entre les deux capitales pour la ligne directe et quotidienne vers New York-JFK qui sera inaugurée le 28 octobre, renforçant l’attractivité de l’île auprès des « voyageurs américains Premium Leisure ». On rappellera que Kenya Airways vient aussi d’annoncer son intention de lancer jusqu’à 20 nouvelles destinations en Afrique, en Europe et en Asie au cours des cinq prochaines années.

La compagnie de l’alliance SkyTeam a d’autre part évoqué la semaine dernière une commande pouvant atteindre 20 avions régionaux, le CEO Sebastian Mikosz précisant que les Embraer E2 étaient naturellement évalués vu la présence de quinze E190 dans sa flotte. Mais il a aussi cité les Bombardier CSeries, après la commande ferme de douze CS300 fermes et autant d’options par Egyptair en décembre dernier, et selon lui celles prévues pour les monocouloirs canadiens « par Ethiopian Airlines et un autre transporteur basée en Tanzanie ». Il cite aussi comme source d’inspiration les 60 CS300 supplémentaires pris par airBaltic le mois dernier. Le CSeries « doit être étudié », a déclaré le dirigeant à Reuters, soulignant que toutes ces commandes pourraient à terme régler le problème de la maintenance : « je me fiche de savoir s’ils peuvent voler jusqu’à Londres, ma question est y-a-t’il des opérations de maintenance à Abidjan, Bangui ou Juba ? Plus il y a de commandes en Afrique pour les CSeries, plus la présence d’une maintenance grandira ».

Le CEO a aussi déclaré qu’il s’intéressait au Boeing 737 MAX : Kenya Airways opère huit 737-800, deux 737-700 (mais aussi deux 737-300F et sept 787-8 Dreamliner, plus les trois 777-300ER loués à Turkish Airlines qui doivent revenir l’année prochaine dans la flotte de la compagnie kényane).

Kenya Airways : île Maurice, CSeries et E2 1 Air Journal

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