En attendant la nomination de son nouveau PDG, la compagnie aérienne Air France aurait déjà acté plusieurs stratégies dont le lancement du low cost long-courrier, l’expansion de la flotte de Transavia France, l’acquisition d’Airbus A321 XLR ou la reconfiguration des A380.

Alors que le séminaire stratégique de deux jours du conseil d’administration d’Air France-KLM, dominé par la recherche d’un nouveau dirigeant, se termine ce 27 juin 2018, La Tribune dévoile les stratégies qui auraient été actées par la compagnie nationale française, selon le plan sur cinq ans annoncé pour juin par le désormais ex-PDG Jean-Marc Janaillac. Air France serait ainsi prête à proposer au groupe le lancement d’une activité low cost long-courrier, terrain sur lequel elle a été devancée dans l’hexagone par XL Airways et French bee et en Europe par les Norwegian, Eurowings et autres Level. La solution retenue passerait par le rachat d’une autre compagnie qui serait rattachée au groupe, XL Airways « tenant la corde » dans la mesure où « les actionnaires cherchent à se désengager ».

Autre nouveauté étudiée d’après le site économique, l’acquisition d’Airbus A321neo en version LR voire XLR, qui permettraient à la compagnie de l’alliance SkyTeam de lancer des vols intercontinentaux au départ de la province – un terrain jusque là réservé à une poignée de compagnies étrangères (Delta Air Lines, Emirates Air Lines). Ces achats « pourraient s’inscrire dans le cadre d’une commande plus large d’avions court et moyen-courriers ». Enfin sur ce terrain du long-courrier, la reconfiguration des A380, « évoquée depuis 2014 », serait aussi actée, celle des Boeing 777 et Airbus A330 étant terminée pour les premiers et prévue pour la fin de l’année pour les seconds.

Sur le marché intérieur et régional, Air France envisage selon La Tribune de restructurer son réseau hexagonal, sans plus de détails, mais aussi de faire monter en puissance Transavia France dont la flotte passerait à 70 avions contre 40 au maximum. Un sujet qui implique une renégociation avec les syndicats de pilotes, qui avaient limité le périmètre de développement de la filiale low cost française. La piste d’une fusion avec Transavia Holland et d’un rattachement direct au groupe plutôt qu’aux deux compagnies nationales, évoqué depuis Alexandre de Juniac, resterait d’actualité.

Toutes ces réformes, « dont certaines parties sont même finalisées depuis plusieurs semaines » selon La Tribune, devraient permettre au groupe de rattraper une partie de son retard sur ses principaux rivaux, IAG et Lufthansa. Elles seront proposées au futur PDG d’Air France-KLM « qui aura à charge de les valider ou pas ».

Air France : long-courrier en low cost et A321neo XLR en vue ? 1 Air Journal