La compagnie aérienne low cost Ryanair lancera l’été prochain une nouvelle liaison entre Nantes et Naples, sa huitième dans l’aéroport français. La grève de vendredi à l’appel de syndicats de PNC dans six pays européens entraine l’annulation préventive de « moins de 190 vols sur les 2400 prévus » ce jour.

Du 6 avril au 26 octobre 2019, la spécialiste irlandaise du vol pas cher proposera deux vols par semaine entre sa base à Naples-Capodichino et l’aéroport de Nantes-Atlantique, opérés en Boeing 737-800 de 189 places. Les départs d’Italie sont programmés mardi et samedi à 16h35 pour arriver à 19h00, les vols retour quittant la France à 19h25 pour atterrir à 21h50. Ryanair sera en concurrence avec Volotea sur cette route, sa huitième à Nantes après celles proposées depuis Marseille, Dublin, Edimbourg, Fès, Londres-Stansted, Malte et Séville.

Les clients français et les visiteurs « peuvent profiter de tarifs encore plus bas et des dernières améliorations du programme Always Getting Better, notamment la réduction sur les frais de bagages enregistrés – un tarif bas de 25€ pour 20 kg ou de 8€ pour 10 kg, le site web Ryanair Rooms avec “10% restitué” en Crédit Voyage, Ryanair Transfers – un choix toujours plus grand d’options de transferts terrestres avec notre nouveau partenaire Car Trawler, ou la promesse de ponctualité – nous visons à assurer la ponctualité de 90% de nos vols ». Hélène Bégasse de Ryanair a déclaré dans un communiqué : « Pour célébrer le lancement de ces nouvelles lignes, nous mettons des sièges en vente à partir de seulement 14.99€ pour voyager en septembre et en octobre et disponibles à la réservation jusqu’à jeudi minuit (27 sept.). Étant donné que ces tarifs bas incroyables seront happés rapidement, nous enjoignons les clients à se connecter sur www.ryanair.com afin d’en profiter au plus vite ».

Côté grève, le nouveau mouvement lancé vendredi 28 septembre par des syndicats d’hôtesses de l’air et stewards en Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, aux Pays-Bas et au Portugal a entrainé l’annulation de 8% du programme de vol : « moins de 190 des 2400 vols prévus » sont désormais annulés, Ryanair assurant que tous les passagers concernés ont été prévenus par SMS ou courriel. Ryanair dit « regretter sincèrement ces perturbations inutiles » causées par des syndicats « à la demande des employés des compagnies aériennes concurrentes ». La compagnie aérienne accuse par exemple en Espagne « un membre de l’équipage de cabine de Norwegian à Alicante » de mener la grève, au Portugal « un PNC de TAP Air Portugal appelle à la grève sans le soutien de notre personnel de cabine portugais », ou encore en Italie où des accords ont déjà été signés « un petit syndicat qui n’a aucune reconnaissance ni aucun soutien parmi nos équipages de cabine italiens ».

Ryanair rappelle qu’elle a réalisé des « progrès importants » au cours des dernières semaines dans ses négociations avec les syndicats, ayant signé des accords pilotes ou PNC en Irlande, au Royaume-Uni, en Italie et en Allemagne. Et au cours des deux dernières semaines, elle a « écrit » aux syndicats pilotes en Belgique, en Hollande, en Espagne, au Portugal et en Allemagne, pour les inviter à négocier des accords similaires à ceux conclus avec FORSA en Irlande pour les pilotes et le personnel de cabine. Et la low cost a également accepté de passer aux contrats locaux, à la législation locale et à la fiscalité locale « le plus rapidement possible en 2019, sous réserve de ne conclure que des accords de CLA (convention collective) avec les syndicats nationaux de chaque pays ». D’où sa « déception que ces syndicats menés par des pilotes d’Eurowings en Allemagne, des pilotes de KLM aux Pays-Bas et des pilotes d’Aer Lingus en Irlande continuent d’intervenir et de faire campagne en faveur de grèves » pour perturber les clients et nuire aux activités de la low cost.

Ryanair a présenté ses excuses aux 30.000 clients (sur 450.000 attendus) susceptibles d’être touchés par ces perturbations injustifiées le vendredi 28 septembre. Pour Kenny Jacobs, « ces grèves répétées et inutiles nuisent aux activités de Ryanair et à la confiance de nos clients, à un moment où les prix du pétrole augmentent fortement ; si elles se poursuivent, nous devrons inévitablement revoir la croissance de nos capacités cet hiver et à l’été 2019. Nous espérons que ces syndicats reviendront au bon sens et travailleront avec nous pour finaliser les accords dans l’intérêt de nos pilotes et de notre personnel de cabine au cours des prochaines semaines, sans perturber davantage nos clients ou nos vols. Quand nous pouvons conclure des accords avec des syndicats en Irlande, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Italie, pourquoi certains syndicats en Belgique, en Hollande et en Espagne ne font-ils pas des accords similaires ? », a-t-il conclu.

Ryanair : 1 Nantes-Naples, 190 vols annulés par la grève de PNC 1 Air Journal