La compagnie aérienne brésilienne Azul Linhas Aéreas Brasileiras est en pourparlers « très difficiles » avec Airbus pour la réception de son premier A330-900, ses clients faisant face à des retards de près d’un an pour le gros-porteur re-motorisé.

« Nous avons des discussions très difficiles avec Airbus pour le moment », a déclaré Priscilla Branco, responsable des programmes avions chez Azul, à un journaliste de FlightGlobal lors du forum ISTAT pour l’Amérique latine à Lima. Azul devrait prendre ses trois premiers A330-900 l’année prochaine, au-delà de l’objectif initial fixé pour la fin 2018, indique son dernier plan de flotte. Cependant, Priscilla Branco n’est pas certain que ces livraisons se produiront comme prévu, ce qui laisse penser qu’elles pourraient basculer en 2020.

La première livraison d’A330-900 à TAP Air Portugal, l’opérateur de lancement, était prévue pour la fin de 2017, puis pour l’été 2018, mais elle n’a pas encore eu lieu. Le 6 novembre, des dirigeants d’Airbus ont annoncé que l’appareil serait remis dans les « prochains jour », ce que TAP attend toujours. La raison est due à des retards avec les moteurs Rolls-Royce Trent 7000 et le programme d’essais en vol. L’A330-900 n’a reçu son approbation ETOPS 180 minutes, une étape nécessaire pour que l’appareil puisse effectuer des vols long-courriers transcontinentaux, que le 9 novembre dernier, indique la dirigeante d’Azul, bien qu’Airbus n’ait pas confirmé l’information. Azul a commandé 5 A330-900 qu’elle configure pour accueillir 298 passagers, 34 en classe Affaires et 264 en classe Economie.

Azul et TAP ne sont pas les seuls transporteurs à faire face aux retards de  l’A330neo dont le programme a été lancé en juillet 2014. Delta Air Lines, qui a commandé 25 A330-900 à la fin de 2014 et vient d’en reprendre dix supplémentaires, a par exemple reporté ses premières livraisons d’un an à 2020, son plan de flotte datant de décembre dernier.

Azul affronte elle aussi les retards du programme A330neo 1 Air Journal