Alors que l’Etat italien presse la compagnie publique des chemins de fer italiens, Ferrovie dello Stato (FS), de présenter un plan de sauvetage du transporteur en difficulté, des rumeurs évoquent l’intérêt de la compagnie publique chinoise China Eastern Airlines  d’intégrer le capital d’Alitalia.

Pour rappel, Ferrovie dello Stato (FS), qui mène le processus de reprise de la compagnie nationale italienne placée sous « administration extraordinaire » depuis mai 2017,  cherche à créer un consortium afin d’offrir aux consommateurs un guichet unique pour leurs voyages en Italie et à l’étranger. Mais le groupe ferroviaire a déclaré dans un communiqué mercredi qu’il avait besoin de plus de temps pour finaliser dans les détails ce plan de sauvetage, initialement fixé à la fin de ce mois de mars. Lors d’une audition parlementaire en milieu de semaine, les commissaires spéciaux chargés par l’Etat italien de gérer Alitalia ont déclaré que le principal risque pour Alitalia était la possibilité que la compagnie aérienne tombe en liquidation si aucun plan de sauvetage n’était prévu dans les prochaines semaines. Une prolongation de délai est possible mais dans des proportions très limitées, estiment-t-ils. « Une prolongation de délai pour Ferrovie ne pourrait être que très courte … nous parlons de semaines, pas de mois », a ainsi affirmé l’un d’eux.

Et les choses bougent plutôt ces derniers temps. La semaine dernière, la low cost EasyJet s’était retirée des discussions, laissant Delta Air Lines et FS à nouveau à la recherche d’un troisième partenaire. Et il serait déjà apparu sur les curseurs. Car selon les rumeurs  China Eastern Airlines serait intéressée par une prise de participation de 10% dans Alitalia. Un intérêt sans doute en lien avec la visite à Rome la semaine dernière du président chinois Xi Jinping et de l’adhésion pleine et entière de l’Italie au projet chinois de nouvelle route de la soie (29 accords sectoriels ont été signés à l’occasion). Rappelons d’ailleurs que la nouvelle coalition au pouvoir suite aux dernières élections de 2018 a affirmé que la survie et la stabilité d’Alitalia font partie de leurs plus importants objectifs. Selon leurs souhaits, la majorité du transporteur déficitaire doit rester sous le contrôle de l’État. Le ministre des Transports, Danilo Toninelli, avait ainsi déclaré en juillet dernier que 51% d’Alitalia devait rester entre les mains des Italiens «mais avec un investisseur fort à côté».

Plan de sauvetage d’Alitalia : China Eastern serait intéressée 1 Air Journal