La compagnie aérienne Air France déploiera l’hiver prochain un Boeing 787-9 Dreamliner entre Paris et Luanda. Le patron Benjamin Smith lui attribue une « valeur énorme », et entend bien améliorer les relations avec KLM et pousser le développement de la low cost Transavia pour faire du groupe le leader européen d’ici cinq ans.

La compagnie nationale française propose cet été trois rotations hebdomadaires entre sa base à Paris-CDG et l’aéroport de Luanda-Quatro de Fevereiro, opérées en Boeing 772-200ER (2) et Airbus A330-200 ; la Première classe n’est plus proposée vers l’Angola depuis le début mai et le retrait de la dernière rotation en 777-300ER. Les capacités devraient toutefois augmenter lors de la prochaine saison hivernale (tout en restant nettement inférieures à l’hiver dernier), quand selon Airlineroute Air France déploiera sur cet axe sans concurrence un A343-300 le lundi, un 787-9 le mercredi et un 777-200ER le jeudi. Les départs à partir du 27 octobre 2019 sont programmés à 22h05 (arrivée le lendemain à 6h30), avec des vols retour quittant Luanda mardi, jeudi et vendredi à 21h35 (arrivée le lendemain à 5h50).

Le CEO du groupe Air France-KLM Benjamin Smith est revenu vendredi sur ses dix mois d’activité, et en particulier sur la compagnie française : Air France « a une valeur absolument énorme, et la France a besoin d’une compagnie nationale ultra puissante, qui puisse rivaliser à armes égales avec la concurrence étrangère », a-t-il déclaré lors du Paris Air Forum selon TourMag. A son arrivée à la tête du groupe, ses mots d’ordre ont été « respect, confiance et transparence. Restaurer la confiance avec les syndicats était la priorité absolue », se souvient-il à propos des tensions qui régnaient chez le transporteur français où « pas un jour ne se passait sans menace de préavis de grève ».

Le développement du groupe passera par une bonne entente entre les gouvernements français et néerlandais, a souligné le dirigeant, mais aussi par la low cost Transavia qui « doit permettre au groupe d’aller récupérer les marchés perdus sur le court et moyen-courrier ». Les négociations avec les pilotes « se passent bien », ajoute Benjamin Smith sans toutefois révéler de détails sur la croissance future de la flotte. Mais en se prononçant clairement contre l’idée de se lancer dans le low cost long-courrier : ça ne nous intéresse pas, a-t-il précisé, le modèle n’ayant « pas fait encore ses preuves ».

Benjamin Smith se donne cinq ans pour parvenir à faire d’Air France-KLM le « leader européen du transport aérien », devant les groupes Lufthansa et IAG et les low cost Ryanair et easyJet. « La concurrence n’est pas loin devant » affirme-t-il, malgré les désavantages liés aux taxes françaises et à des accords commerciaux avec les pays du Golfe « pas du tout équilibrés ».

Air France : Dreamliner à Luanda et « valeur énorme » 1 Air Journal