Le groupe italien d’infrastructures Atlantia a déclaré qu’il étudierait la possibilité de racheter une participation dans la compagnie aérienne nationale en souffrance Alitalia, une annonce qui intervient alors que Luigi Di Maio, ministre du Développement économique, souhaite prendre une décision sur le sauvetage d’Alitalia d’ici lundi prochain

Après s’être réuni jeudi, le conseil d’administration d’Atlantia avait demandé au directeur général, Giovanni Castellucci, de « se pencher sur la durabilité et l’efficacité du plan industriel concernant Alitalia, y compris les actionnaires et l’équipe de direction ». Le ministre Luigi Di Maio, qui a du mal à constituer un consortium de sociétés pour sauver, pour la troisième fois en dix ans, le transporteur aérien iconique d’Italie, a déclaré vouloir un accord avant lundi. Pour rappel, il travaille depuis des mois sur un projet de rapprochement avec le groupe ferroviaire public Ferrovie dello Stato. Delta Air Lines de son côté, s’engage à prendre une participation, mais doit encore trouver un autre partenaire. Le conseil d’Atlantia a demandé à Castellucci de lui faire part de ses conclusions lors d’une réunion ultérieure dont la date n’a pas encore été fixée. Il est donc difficile de savoir comment l’entreprise pourrait être prête à temps pour s’engager à prendre une participation avant la date limite de Di Maio.

Le 15 juillet sera en effet la date officielle d’un nouveau départ pour Alitalia, le conseil d’administration qui dirige la compagnie depuis le départ d’Etihad en 2017, devant annoncer la création d’une nouvelle société dont la majeure partie du capital sera publique. A priori, Ferrovie dello Stato, le plus grand conglomérat de chemins de fer d’Italie, détiendra une participation de 35%, et le ministère de l’Économie, de 15%. Ce qui est certain, c’est aussi l’engagement de Delta Air Lines pour une participation de 10%. Les 40 % de participations restantes sont estimés à 300 millions d’euros.

Le groupe Atlantia prêt à investir dans Alitalia ? 1 Air Journal