La compagnie aérienne Air New Zealand lancera à l’automne 2020 une nouvelle liaison sans escale entre Auckland et New York – au prix de la disparition des vols entre Los Angeles et Londres. Une nouvelle zone Economy Stretch est en cours d’installation dans sa flotte long-courrier.

A partir d’octobre 2020, la compagnie nationale de Nouvelle Zélande compte proposer trois vols sans escale par semaine entre sa base à Auckland et l’aéroport de Newark-Liberty. Les horaires ne sont détaillés en attendant les autorisations gouvernementales requises, mais Air New Zealand utilisera sur cette route un Boeing 787-9 Dreamliner en configuration « Code 2 » de 275 sièges, avec 27 places en classe Affaires, 33 en Premium et 215 en Economie (dont 39 Skycouch). Les vols aller dureront 15h40, et les retours 17h40 – pour une route de 14.178 kilomètres – la plus longue de son réseau, et la cinquième plus longue au monde.

Cette ouverture sera fera au prix de la disparition du segment quotidien Los Angeles – Londres-Heathrow, la compagnie de Star Alliance souhaitant rediriger ses capacités là où la croissance à long terme est la plus probable. Elle revient longuement dans son communiqué sur l’abandon des vols « emblématiques » vers la Grande Bretagne, évoquant une « décision difficile » même si la concurrence transatlantique est énorme : selon le CEO par intérim Jeff McDowall, la compagnie « doit rester concentrée sur les marchés offrant les meilleures perspectives de croissance rentable à long terme. Air New Zealand est plus forte lorsqu’elle exploite des vols directs à destination et en provenance de notre base d’attache, et ce reset nous placera dans la meilleure position possible pour tirer parti de la demande croissante à travers la région du Pacifique ».

La croissance du nombre de visiteurs en Nouvelle-Zélande est « la plus forte en provenance de l’Amérique du Nord, et la performance de la nouvelle liaison vers Chicago dépasse les attentes », précise encore le dirigeant. New York était une aspiration d’Air New Zealand depuis un certain temps, et le retrait de l’Atlantique « libérera de la capacité aérienne pour faire de ce jalon une réalité ». Autre prix de cet abandon de Londres : quelque 130 salariés de la base d’Heathrow (pilotes et PNC) et 25 salariés du point de vent à Hammersmith vont perdre leur poste. Des discussions avec les syndicats ont été engagées pour leur reclassement.  

La compagnie aérienne rappelle au passage que les vols entre Auckland et Londres resteront possible notamment via Newark et sa partenaire d’alliance United Airlines, avec au total 12 possibilités de vol avec correspondance en Amérique et en Asie.

On retiendra par ailleurs qu’Air New Zealand a annoncé l’installation d’une nouvelle zone Economy Stretch dans ses Boeing 777-200ER, 777-300ER et 787-9 Dreamliner : jusqu’à 42 sièges seront disponibles à l’avant de la classe Economie (qui conservera un pitch de 31 pouces au minimum), offrant un espace entre rangées de 35 pouces – et de petits avantages comme un casque haut-de-gamme et un coussin « moelleux ». Toute la flotte long-courrier devrait être équipée d’ici la fin 2020, les premières ventes étant prévues en début d’année prochaine.

Air New Zealand remplace Londres par New York 1 Air Journal

©Air New Zealand