Un consortium dirigé par Hyundai a été nommé candidat préféré pour la reprise de 31% du capital de la compagnie aérienne Asiana Airlines, mise en vente par le Kumho Group.

Lancée il y a près de trois ans, la restructuration de la compagnie privée basée à l’aéroport de Seoul-Incheon a connu un nouveau développement le 12 novembre 2019 : dans un communiqué aux autorités financières, le consortium mené par Hyundai Development Company et le fonds Mirae Asset Daewoo a annoncé avoir été retenu comme « preferred bidder », avec une offre selon la presse locale de 2,15 milliards de dollars pour les 31,05% du capital d’Asiana Airlines « plus de nouvelles actions à émettre ». Un chaebol va donc en remplacer un autre à la tête de la deuxième compagnie de Corée du Sud derrière Korean Air ; la seule synergie semble être celle du duty-free, un des secteurs où Hyundai s’est développé ces dernières années.

L’annonce a en tout cas fait grimper de 13% le cours de l’action d’Asiana Airlines, à son plus haut niveau depuis mai, ce qui valorise le groupe à environ 1,2 milliard de dollars (l’action d’Air Busan a bondi de 30%). « Asiana atteindra une santé financière de premier ordre dans le secteur » suite à cet accord, a déclaré à la presse Chung Mong-gyu, président de Hyundai Development ; « nous ferons des efforts constants pour améliorer sa compétitivité et la valeur de son entreprise, en investissant dans de nouveaux avions et services », a-t-il ajouté. L’autre candidat était un consortium mené par AK Holdings, maison-mère de la low cost Jeju Air.

Asiana Airlines est criblée de dettes (environ de 8,3 milliards de dollars), et le lancement de low cost telles qu’Air Busan ou Air Seoul n’a pas amélioré sa santé financière. Elle doit faire face au ralentissement du transport aérien dans le pays, conséquence de la crise avec le Japon, et à la concurrence justement des low cost. La compagnie de Star Alliance vient en outre de voir sa ligne vers San Francisco suspendue pour 45 jours, une décision prise par la Cour Suprême après le crash à l’atterrissage de juillet 2013 qui avait fait trois morts et plus de 180 blessés.

Asiana Airlines restera bien sud-coréenne 1 Air Journal

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