La compagnie aérienne low cost Norwegian Air Shuttle a annoncé l’arrêt au printemps 2020 de la moitié de ses opérations long-courrier au départ de ses bases en Scandinavie vers la Thaïlande et les USA, blâmant la faiblesse de la demande et les problèmes de moteurs de ses Dreamliner.

Après avoir annoncé en septembre la suppression de six lignes transatlantiques au départ de l’Irlande, la spécialiste norvégienne continue à rogner sur son secteur long-courrier : « après une évaluation exhaustive », elle a annoncé le 27 novembre 2019 vouloir supprimer au 29 mars prochain cinq lignes au départ du Danemark, de la Suède et de la Norvège. Les routes concernées relient l’aéroport de Copenhague-Kastrup à Bangkok et Krabi en Thaïlande (face à Thai Airways depuis Bangkok et Phuket), et Stockholm-Arlanda à Fort Lauderdale aux Etats-Unis (sans concurrence). En Norvège, Oslo-Gardemeon perdra ses routes vers Bangkok et Krabi, là aussi en concurrence directe et indirecte avec Thai Airways, mais la reprise des vols durant l’hiver 2020-2021 est toujours à l’étude ; les lignes vers New York-JFK, Los Angeles, Fort Lauderdale, Oakland et Orlando seront en revanche conservées.

Une décision « basée sur la demande dans divers marché et sur les défis opérationnels posés par les moteurs Rolls Royce » de ses Boeing 787 Dreamliner, précise un communiqué de Norwegian qui avait lancé ses opérations intercontinentales en mai 2013, vers Bangkok et New York. Elle souligne toutefois que la demande européenne vers ses neuf destinations aux USA « reste forte, particulièrement au départ de Londres, Paris et Barcelone » (neuf liaisons vers les USA au départ de l’hexagone), et que des fréquences supplémentaires seront ajoutées au départ de certaines villes ; Norwegian opère actuellement 50 routes vers les Etats-Unis, et se présente comme « la plus grande compagnie étrangère à New York ».   

Selon le Senior VP Commercial Matthew Wood, la Scandinavie « n’est pas assez grande pour supporter des vols intercontinentaux depuis Oslo, Copenhague et Stockholm ». Et « pendant longtemps, nous avons eu des problèmes avec les moteurs Rolls Royce sur nos vols long-courriers, ce qui signifie que nous avons plus d’avions immobilisés. Cela a une incidence sur le programme », ajoute le dirigeant. Le communiqué n’évoque pas la changement de stratégie, de la croissance à la rentabilité, initié récemment par le fondateur de Norwegian Bjorn Kjos et qui doit être poursuivi par son successeur Jacob Schram.

Le réseau moyen-courrier de Norwegian au départ des trois capitales scandinaves ne sera pas affecté.

Norwegian abandonne le long-courrier à Copenhague et Stockholm 1 Air Journal

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