L’aéroport de St Petersbrug-Pulkovo a mis en place pour 30 pays européens des « droits de septième liberté », ôtant toute restriction de point de départ des routes que ce soit pour les passagers ou le fret. Des compagnies aériennes telles que les low cost Ryanair, easyJet, Wizz Air ou Volotea entre autres ont déjà exprimé leur intérêt.

Pour la première fois en Russie où l’Open Skies est déjà testé, l’aéroport Pulkovo (LED) garantit à partir du 1er janvier 2020 et pour trente ans des droits de septième liberté, qui selon la définition de l’OACI est « le droit ou le privilège, en ce qui concerne les services aériens internationaux réguliers, accordés par un État à un autre État, de transporter du trafic entre le territoire de l’État concédant et tout État tiers sans obligation d’inclure dans une telle opération un point quelconque du territoire de l’État destinataire, c’est-à-dire que le service n’a pas besoin de se connecter ou d’être une extension de tout service vers/depuis l’État d’origine du transporteur ». En clair, une compagnie aérienne peut effectuer des vols entre deux pays étrangers sans relation avec son propre pays : l’espagnole Volotea pourrait par exemple relier Nantes à Pulkovo, hors accord bilatéral entre la France et la Russie.

Ces droits ont déjà été accordés par l’aéroport de St Petersburg, selon un communiqué du 24 décembre, aux compagnies aériennes de 21 pays européens : la Belgique, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, l’Irlande, l’Islande, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Macédoine, Malte, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Serbie, la Slovaquie, la Slovénie, la Suisse et la Suède. Neuf autres nations font l’objet de certaines restrictions sur les aéroports de départs qui peuvent faire l’objet de lignes vers Pulkovo : l’Allemagne (sauf Berlin, Düsseldorf, Hambourg et Munich), l’Autriche (pas Vienne), la Bulgarie (seulement Sofia), Chypre (pas Larnaca ni Paphos), l’Espagne (pas Barcelone ni Malaga), la France (pas Paris ni Nice), la Grande-Bretagne (pas Londres ; le seul pays à ne pas bénéficier du visa électronique parmi les 30), l’Italie (par Rome ni Milan) et la République tchèque (sauf Prague). Toutes les villes citées dans ces neuf pays sont desservies par des transporteurs russes. L’aéroport envisage déjà une expansion à d’autres régions. 

Les compagnies aériennes low cost Ryanair, easyJet et Wizz Air (cette dernière déjà présente) ont déjà exprimé formellement leur volonté d’ouvrir de nouvelles routes vers St Petersburg, mais d’autres telles que Volotea, airBaltic ou Fly One ont également déclaré leur intérêt selon le ministère russe des transports. Elles devraient bénéficier pendant cinq ans du régime Open Sky, dans l’espoir que cela conduira à une augmentation du trafic et du tourisme ; l’aéroport a demandé des autorisations pour 33 nouvelles liaisons, et espère attirer 35 millions de clients en 2025, une hausse de 75% du trafic actuel. Notons que ce régime est déjà testé (en cinquième liberté seulement) à Vladivostok, Sotchi et Kaliningrad, avec cependant des résultats mitigés – et des contestations en internes, qui exigent que le ciel ouvert ne soit appliqué à St Petersburg qu’aux transporteurs issus de pays en faisant de même.

En plus des visas électroniques récemment introduits et de « la possible gestion flexible des tarifs pour les vols à destination de Saint-Pétersbourg à l’étranger et vers Moscou », cette mesure « contribuera à la stratégie de développement de l’aéroport de Pulkovo en tant que plaque tournante de l’aviation internationale », souligne le gestionnaire de l’aéroport Northern Capital Gateway dans un communiqué. Désormais, « avec des conditions de marché uniques, de nouvelles compagnies aériennes étrangères pourront se développer activement à Saint-Pétersbourg, et les transporteurs russes auront la possibilité d’étendre leurs réseaux de routes régionales et d’augmenter la fréquence des vols vers les destinations existantes au départ de Pulkovo ». Leonid Sergeev, directeur général du gestionnaire, se dit « convaincu que ces mesures constitueront un puissant élan pour accroître le transit et le trafic étranger vers Saint-Pétersbourg, améliorer l’accessibilité des transports de la ville et offrir aux passagers de Pulkovo une large gamme de vols directs vers des points en Russie et à l’étranger ».

Vers une ruée des low cost à Saint-Pétersbourg? 1 Air Journal

©Pulkovo Airport