Le syndicat Feets-FO appelle le gouvernement à pousser les compagnies aériennes ayant gagné de nouveaux créneaux de vols entre la France et l’Algérie à reprendre les salariés au chômage des désormais disparues Aigle Azur et XL Airways.

Dans une lettre ouverte au ministre des transports, datée du 20 janvier 2020 et signée par le secrétaire fédéral Michael Dellis, le syndicat revient sur l’attribution la semaine dernière des droits de trafic de la défunte Aigle Azur entre la France et l’Algérie. « Quatre millions de passagers transitent entre la France et l’Algérie chaque année sur un marché lucratif. Les droits de trafics accordés par l’Etat sont une manne économique non-négligeable pour les compagnies concernées », souligne Feets-FO. Qui rappelle que sur les onze compagnies ayant formulé une demande pour la reprise de ces droits, quatre compagnies ont finalement été désignées par la DGAC : Air France et Transavia se sont vues attribuées une majorité des sièges au départ de Paris, Marseille, Lyon, Nice et Toulouse. La compagnie ASL Airlines a récupéré des sièges depuis Paris, Lille et Lyon. Enfin, la compagnie aérienne low cost Volotea pourra exploiter des lignes depuis Bordeaux, Lyon et Marseille.

Or depuis le mois de septembre 2019, la Fédération « n’a eu de cesse de vous alerter » sur le devenir des 1200 salariés, aujourd’hui au chômage, de la compagnie Aigle Azur. « Nous vous avions d’ailleurs rencontré plusieurs fois sur ce sujet. Vous vous étiez engagé à agir pour la reprise des salariés par les compagnies qui récupéreraient les droits de trafic d’Aigle Azur. Action indispensable au regard de la situation globale dans le secteur suite à la faillite d’une deuxième compagnie aérienne et au licenciement des 600 salariés d’XL  Airways », rappelle Michael Dellis.

Aujourd’hui, Air France « est la seule compagnie qui a ouvert des sélections spécifiques pour les Personnel Navigants Commerciaux (PNC) d’Aigle Azur et d’XL Airways et  notre organisation agit pleinement dans ce cadre. Par contre, il est inconcevable de laisser de côté les personnels au sol de ces compagnies ». La Fédération demande donc au gouvernement « des actions rapides en faveur de ces salariés et l’ouverture de processus de recrutement » pour le personnel au sol des compagnies Aigle Azur mais aussi d’XL Airways. « Air France, Transavia, ASL Airlines ainsi que la compagnie Volotea doivent rependre ces salariés au chômage », insiste le syndicat.

Début décembre dernier, l’Association pour la coordination des horaires (COHOR) avait déjà distribué les créneaux de vols d’Aigle Azur au départ de l’aéroport Paris-Orly. L’Etat avait préempté 20% de ces slots dans le cadre des lignes sous obligation de service public.

Créneaux d’Aigle Azur : FO pense aux salariés et à ceux de XL Airways 1 Air Journal

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