A cinq semaines de l’échéance finale du recueil de signatures pour le référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), le Sénat a relancé le débat jeudi, à l’initiative du groupe CRCE à majorité communiste.
“Le référendum d’initiative partagée [RIP, ndlr] est une occasion constitutionnelle historique de redonner du souffle à notre démocratie“, a plaidé la présidente du groupe CRCE, Eliane Assassi, énumérant les difficultés rencontrées par les initiateurs de la proposition de loi référendaire, quelque 250 députés et sénateurs de tous bords, de LFI à LR : exigence d’un “nombre de signatures démesuré“, site de recueil des soutiens “rébarbatif et peu fonctionnel“, “position déloyale du gouvernement”…
Pour être validé, le RIP doit en principe être approuvée par un dixième des électeurs inscrits, soit plus de 4 millions de personnes. À la date du 5 février 2020, le Conseil constitutionnel avait enregistré 1.085.000 soutiens sur le site du ministère de l’Intérieur dédié à cette procédure. Pour Eliane Assassi, la “promesse politique” d’Emmanuel Macron d’abaisser le seuil à un million de signataires “doit être tenue“, “même si la Constitution n’y oblige pas“.
À l’opposé, Claude Malhuret, président du groupe Les Indépendants, a jugé “difficile de parler de demande populaire forte” avec seulement un million de signatures à ce jour. Il a estimé qu’un référendum sur la privatisation d’ADP “n’a rien d’une “exigence démocratique“. Nos institutions ne nous y obligent pas, et le peuple ne le demande pas“.
laurent a commenté :
9 février 2020 - 11 h 55 min
Les partis politiques ne sortent pas grandis de opposition de principe. Mais en tirerons t’il la leçon ?
Just Biou a commenté :
9 février 2020 - 18 h 34 min
Ainsi, lorsque des partis politiques et 1 million de citoyens se prononcent contre une décision du gouvernement il s’agit d’une opposition de principe.
Renseignez-vous, les partis qui ont lancé cette consultation ont rédigé un argumentaire extrêmement solide pour défendre les intérêts nationaux. Il ne s’agit pas d’une opposition de principe mais d’un travail de fond par 250 parlementaires.
Malheureusement, cela n’empêchera pas le gouvernement de brader ADP, vraisemblablement aux petits copains de Vinci, en dédommagement de NDDL.
Prenons rendez-vous dans trois ans, lorsque Vinci aura vendu ADP à Schiphol Airport.
Le gouvernement de l’époque tombera des nues, tout comme Lemaire a découvert avec stupéfaction que les Bataves avaient acheté, dans son dos en toute discrétion, 14% des parts d’Air France. Que direz-vous alors ?
En politique et dans le business, la naïveté n’est pas une erreur, c’est une très grave faute. Surtout lorsque les intérêts nationaux sont en jeu.
Vielmon a commenté :
10 février 2020 - 3 h 49 min
Le gouvernement ne fonctionne qu’avec un peu plus de 20%de la population, ce qui explique qu’il gouverne sans légitimité majoritaire.
ADP appartient aux français, pas au gouvernement, il va de soi que la malhonnêteté utilisée par ADP et les complices d’état pour que les signatures pour le RIP échoue, est inacceptable. Par ailleurs seuls la région île de France est co cernée par ce vote , pas toute la France! Quand cessera t on de donner la parole à tous sur tous les sujets qui ne les concernent pas! Vaste chantier absurde!ADP doit rester public.
Cdlt