Si l’épidémie de Covid-19 semble stabilisée en Chine mais explose en Italie, d’autres régions du monde sont touchées : Israël instaure des quarantaines pour toute arrivée de l’étranger, tandis que l’Arabie Saoudite a fermé ses frontières à 14 pays dont la France. L’impact se fait aussi ressentir du Cap Vert à l’Indonésie en passant par Hong Kong, l’Australie ou la Nouvelle Zélande.

Les restrictions déjà imposées par Israël sur les passagers étrangers venant de pays affectés par l’épidémie du nouveau coronavirus sont désormais étendues à toute personne arrivant de l’étranger : une mise à l’isolement de 14 jours est désormais de mise pour tout voyageur entrant dans le pays, avec effet immédiat pour les citoyens israéliens et à partir de jeudi pour les non-citoyens. Et dans ce dernier cas, il faudra sous peine de refoulement prouver qu’ils ont les moyens de se mettre en « auto-quarantaine ». Il s’agit d’une « décision difficile, mais il est essentiel de maintenir la santé publique – et la santé publique précède tout », a déclaré le Premier ministre Netanyahu, alors que le nombre de contaminations est de 50 – sans aucun décès rapporté hier. La compagnie nationale El Al a prolongé la suspension des vols vers Hong Kong et Pékin jusqu’au 2 mai, mais ne détaille pas les modifications de son programme européen. Pour les voyageurs au départ de France, elle détaille ici les offres commerciales mises en place, dont des modifications de date sans frais.

En Arabie Saoudite, les frontières sont désormais fermées avec 14 pays en plus de la Corée du Sud : la France, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne, la Turquie, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Bahreïn, le Liban, la Syrie, Oman, l’Égypte et l’Irak. Les visas déjà émis ont été déclarés « obsolètes » par les autorités. La compagnie nationale Saudia a immédiatement suspendu tous les vols vers ces zones (y compris ceux vers Paris-CDG), tandis que seuls les résidents pouvaient débarquer des vols arrivant hier soir dans le pays. Ce fut le cas par exemple pour trois avions d’Etihad Airways, qui a suspendu dans la foulée les 12 vols quotidiens opérés d’habitude vers différentes villes d’Arabie Saoudite (un vol rapatriant des pèlerins de Médine a été autorisé à décoller hier).

Au Cap Vert, Cabo Verde Airlines a en plus de l’Italie annoncé la suspension de ses vols vers Washington du 8 mars à la fin mai en raison de l’épidémie qui se propage aux Etats-Unis ; mais elle maintient pour l’instant sa route vers Boston.

En Iran, China Southern Airlines a envoyé deux Boeing 787 Dreamliner récupérer des ressortissants ; passagers et équipages seront mis en quarantaine pour 14 jours à leur arrivée à Zhengzhou et Changsha.

A Hong Kong, Cathay Pacific a annoncé la suspension jusqu’au 28 mars de tous ses vols vers le Japon, où une quarantaine est désormais obligatoire : les routes vers Tokyo-Haneda, Nagoya, Sapporo et Fukuoka sont concernées depuis hier, et celles vers Narita et Osaka le seront à compter de vendredi. La compagnie se penche en outre sur la possibilité d’envoyer des avions passagers vides vers le pays, juste pour assurer le transport de fret – même si les vols tout-cargo ne sont pas affectés.

Singapore Airlines et SilkAir ont renforcé les réductions de fréquences temporaires de leurs vols au départ de Singapour, toujours en réponse à la baisse de la demande, le détail des routes affectées étant disponible ici. Elles ont désormais réduit de 13,9% leurs capacités entre février et mai.

En Indonésie, Citilink a annulé selon Airlineroute deux routes prévues cet été, celle reliant Bali à Francfort via Jakarta prévue pour le 2 juin et celle entre la capitale et Tokyo-Narita qui devant être inaugurée le 2 mai.

En Australie, Qantas et sa low cost Jetstar vont réduire leurs capacités de près de 25% sur six mois, soit jusqu’à la mi-septembre « plutôt que de réagir au jour le jour » selon le CEO Alan Jones. Qui va renoncer à une partie de son salaire, le reste de l’exécutif devant réduire les siens de 30%.

Enfin Air New Zealand a annoncé une baisse de 10% de ses capacités en Nouvelle Zélande, un gel des embauches et des propositions de congés sans soldes pour ses employés. Et elle a renoncé à présenter des prévisions de résultats pour 2020.

Coronavirus : annulations de vols un peu partout 1 Air Journal

©Air New Zealand