Alors que les compagnies aériennes font face à une chute brutale des réservations pour cause de pandémie de coronavirus, la Norvège s’engage à fournir plus de 500 millions d’euros de garanties aux SAS Scandinavian et autres Norwegian Air Shuttle. La compagnie nationale Air New Zealand sera de son côté seule bénéficiaire d’un prêt d’un montant presque identique de la Nouvelle Zélande.

Après la Suède et le Danemark qui s’étaient étaient eux aussi engagés à apporter à SAS Scandinavian Airlines plus de 275 millions d’euros sous forme de garanties d’Etat, la Norvège a annoncé le même principe pour les compagnies aériennes du pays – avec des conditions financières à la clé. Sur les 6 milliards de couronnes annoncées le 19 mars 2020 jusqu’en juin, SAS « recevra » 1,5 milliard de couronnes tout comme Wideroe, tandis que la low cost Norwegian « bénéficiera » d’un montant double. L’Etat va prendre à son compte 90% des garanties, les 10% restants incombant aux banques et autres acteurs financiers ou commerciaux.

SAS Scandinavian Airlines a temporairement suspendu 90% de ses vols, le même pourcentage de ses quelque 10.000 employés devant subir des mesures de chômage partiel. Norwegian de son côté n’opère plus que des vols intérieurs et ses liaisons vers la Thaïlande, et a mis au chômage partiel près de 7300 employés. La Norvège avait déjà annoncé une suspension de la redevance passager et de la taxe aéroportuaire, mais c’est l’annonce de cette aide qui a satisfait les transporteurs du pays.

Covid-19 et aides d’état : OK pour SAS, Norwegian et Air New Zealand 1 Air Journal

©SAS Scandinavian Airlines

En Nouvelle Zélande, le gouvernement a dévoilé ce matin un prêt d’environ 480 millions d’euros à la compagnie nationale Air New Zealand, qui avait déjà une réduction de capacité de 85%, en particulier sur le long-courrier : ses vols vers Chicago, San Francisco, Houston, Buenos Aires, Vancouver, Tokyo-Narita, Honolulu, Denpasar et Taipei sont suspendus du 30 mars au 30 juin, et ceux entre Los Angeles et Londres depuis ce 20 mars. Les capacités vers l’Australie seront réduites de 80%, tandis que sur le réseau intérieur la baisse sera limitée à 30% – sans suspension de routes. « Sans cette intervention, la Nouvelle-Zélande risquait de ne plus avoir de compagnie aérienne nationale », a déclaré le ministre des Finances Grant Robertson, tandis que 12.500 salariés risquent leur emploi. En contrepartie, ANZ ne versera pas de dividendes ces deux prochaines années.

Covid-19 et aides d’état : OK pour SAS, Norwegian et Air New Zealand 2 Air Journal

©Air New Zealand