Sur les 224 avions de la flotte d’Air France, 180 sont à l’arrêt dû à la crise du coronavirus. Ils sont stockés principalement à Roissy-CDG mais aussi à Orly, l’aéroport du sud de Paris fermé depuis le 1er avril, ou à Toulouse où la compagnie aérienne dispose d’une base de maintenance.

A Roissy-CDG, ce sont 70 techniciens qui se relaient chaque jour (contre 190 en temps normal) pour inspecter les avions cloués au sol, Boeing 777, 787, Airbus A350, etc. Les opérations sont essentiellement orientées vers la protection des avions, de leurs systèmes sensibles tels que les dispositifs aérodynamiques, les prises Pitot et les prises statiques, les sondes d’incidence et de températures, essentiels pour la sécurité des vols.

Selon le type d’avion, le moteur est protégé par une bâche orange ou simplement immobilisé par des attaches, notamment pour que les pales ne se mettent pas à tourner dans le vide. Toutes les semaines, chaque réacteur est mis en route pendant un quart d’heure, pour assurer la lubrification du système et éviter tout risque de corrosion. Dans la cabine, l’humidité ambiante est vérifiée, si elle dépasse 60%, un redémarrage complet de l’avion est réalisé avec une mise en route des climatiseurs pour éviter la formation de moisissures.

Tous les 30 jours, les roues de l’avion sont soulevées avec un cric et tournées pour éviter leur déformation sur le point bas. Et régulièrement, les commandes de gouverne de l’avion sont actionnées du cockpit dans leurs butées extrêmes pour que les joints ne sèchent pas.