Face à la pandémie de Covid-19, l’aéroport de Hong Kong teste pour ses passagers une cabine de désinfection totale, et sans ses trains un robot stérilisateur. Aux USA, la low cost Frontier Airlines va faire payer 39 dollars la garantie d’avoir le siège voisin vide.

La technologie au service du sanitaire : Hong Kong International Airport a débuté les tests de CLeanTech, une cabine de désinfection « de la tête aux pieds » censée éliminer 99,9% des germes en 40 secondes. Tout passager souhaitant ce nettoyage doit d’abord vérifier sa température ; la surface intérieure de la cabine est équipée d’un revêtement antimicrobien « qui tue les virus et les bactéries sur le corps humain et les vêtements », un spray étant également utilisé pour désinfecter les personnes utilisant l’installation. La cabine est sous pression négative, empêchant l’air de s’engouffrer quand la porte est ouverte.

CLeanTech est pour l’instant prévu pour être utilisé par le personnel chargé des tâches de santé publique et de quarantaine à l’aéroport, en plus de ceux qui travaillent avec les passagers à l’arrivée.

HKIA a d’autre part déployé des robots de nettoyage autonomes assurant une « désinfection complète des espaces publics ». Appelés robots de stérilisation intelligents, ils sont équipés d’un stérilisateur à lumière ultraviolette et d’un stérilisateur d’air, et fonctionnent « à tout moment » dans les salles de bains publiques et les zones d’exploitation clés du terminal. Jusqu’à 99,99% des bactéries dans les environs des robots « peuvent être tuées en seulement dix minutes ». « La sécurité et le bien-être du personnel et des passagers de l’aéroport sont toujours notre première priorité », a déclaré dans un communiqué le directeur adjoint Prestations de services de la Hong Kong Airport Authority, Steven Yiu.

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©HKIA

Basée à Denver, la low cost Frontier Airlines a trouvé une idée originale pour compenser les pertes de revenu liées à la pandémie : elle va proposer de réserver pour 39 dollars un siège vide à côté de celui du passager, afin de permettre à ce dernier un minimum de distanciation sociale – qu’elle refuse pour l’instant d’imposer. Environ 18 sièges « More Room » dans ses monocouloirs Airbus seraient ainsi disponibles, le principe étant pour l’instant limité à la période du 18 mai au 31 aout – dans le cadre selon son communiqué « d’une grande variété d’autres initiatives visant à atteindre les plus hauts niveaux de bien-être et de confort des passagers ».

« Nous pensons que la meilleure mesure pour garder tout le monde en bonne santé est d’exiger des couvre-visages, mais pour ceux qui veulent un siège vide à côté d’eux pour plus de tranquillité d’esprit ou simplement un confort supplémentaire, nous offrons maintenant des sièges More Room », a déclaré le directeur exécutif de Frontier Barry Biffle.

Avant de rappeler que ses équipages doivent porter des masques depuis le 13 avril, la mesure étant imposée aux passagers à compter de vendredi – en plus de l’obligation de prendre sa température avant le départ à l’aéroport ou de pratiquer l’auto-confinement en cas de proche contaminé, et de signer une déclaration promettant qu’ils se laveront les mains pendant le vol…

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