La compagnie aérienne Aircalin, s’attendant à une chute de 80% de son chiffre d’affaires en raison de la pandémie de Covid-19, a présenté un plan de sauvegarde et de relance incluant des suppressions de lignes et la réduction de 20% de sa masse salariale.

Sans attendre que se réalise la promesse d’une aide d’Etat pour les autres transporteurs qu’Air France, la compagnie néo-calédonienne basée à l’aéroport de Nouméa-La Tontouta a selon Les Nouvelles Calédoniennes déjà fait ses choix : « nous allons discuter avec nos partenaires sociaux avec un objectif de 20% de réduction de la masse salariale », a déclaré le CEO Didier Tappero. Cela passera par une amélioration de la productivité et le lancement d’un plan de départ volontaire pour les 480 employés, mais il n’exclut pas « le cas échéant de licenciements économiques, si nous n’arrivons pas à atteindre notre objectif ». Côté réseau, les économies passeront par la suppression des lignes vers Melbourne-Tullamarine et Osaka-Kansai, deux de ses douze destinations.

Le dirigeant d’Aircalin souligne que cette réduction des dépenses sera accompagnée de celle des investissements, notamment dans la réception de nouveaux avions : elle attend d’ici l’année prochaine deux Airbus A320neo, après avoir reçu les deux A330-900 commandés.

Aircalin estime à environ 6,7 millions d’euros par mois les pertes liées à la crise du coronavirus, alors que son chiffre d’affaires avait atteint 160 millions d’euros en 2019. Selon Didier Tappero, il faudra au moins quatre ans pour revenir à ces niveaux. En attendant, il pense que la reprise de l’activité ne se passera pas avant la fin de l’année, et que seulement trois avions reprendront alors les airs.

La ministre des Outre-mer Annick Girardin avait promis mardi que les « autres compagnies aériennes françaises », qui font elles aussi face aux répercussions de la pandémie, seront aidées par le gouvernement comme l’a été le groupe Air France (à hauteur de 7 milliards d’euros).

Aircalin va réduire ses effectifs 1 Air Journal

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