En contrepartie de l’aide d’Etat, Air France s’est engagée à baisser drastiquement ses émissions de CO2 en France, notamment en réduisant le nombre de ses vols intérieurs où le TGV constitue une alternative, a rappelé la ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne.

En échange du prêt garanti par l’Etat, Air France a pris des engagements très forts de réduire de 50% les émissions de CO2 de ses vols domestiques d’ici 2024 avec notamment une réduction drastique sur les trajets où l’on a une alternative ferroviaire en moins de 2h30“, a déclaré aujourd’hui la ministre française au micro de France Inter.

Mais les syndicats accusent la direction d’Air France de profiter du contexte pour fermer des lignes domestiques peu rentables, et dans la foulée réduire l’activité de la filiale HOP! Air France qui dessert ces lignes court-courriers. Après l’intersyndicale de HOP!, le SPAF (Syndicat des pilotes d’Air France, minotaire avec 12%) dénonce à son tour les projets de restructuration de l’activité court-courrier. 

Le SPAF s’assurera de la cohérence des choix opérés dans le contexte actuel et s’opposera à tout démembrement ou transfert du réseau de la compagnie Air France“, a prévenu dans un tract le syndicat, faisant référence à la volonté de la direction du groupe de positionner la filiale low cost Transavia sur le réseau domestique à la place de HOP! Air France.

Air France a obtenu fin avril des prêts garantis de 7 milliards d’euros de la part de l’Etat pour faire face à la quasi-paralysie du trafic aérien mondial provoquée par la pandémie de coronavirus. Le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire avait alors expliqué que l’aide publique ne constituait “pas un chèque en blanc” et qu’elle était assortie de conditions, une réduction des émissions de CO2 et “un effort pour être plus rentable”.

Air France devra "réduire de 50% les émissions de CO2 de ses vols domestiques d'ici 2024" 1 Air Journal

©Aéroport de Lille